Le metteur en scène Philippe Caubère a exprimé mardi des regrets d’avoir entamé en 2012, à 61 ans, une relation intime pendant quatre mois avec une mineure âgée de 16 ans, dans un communiqué transmis à l’AFP. «Je confirme avoir entretenu une relation intime avec P. de quelques mois alors qu’elle était mineure (entre ses 16 et 17 ans), et la différence d’âge significative entre elle et moi aurait dû me conduire à ne pas entamer une telle relation», a déclaré l’homme de théâtre, aujourd’hui âgé de 73 ans.
Une enquête préliminaire est en cours sur ces faits pour «atteinte sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité», avait indiqué lundi le parquet de Créteil. Cette «infraction (…) ne concerne en rien la question de son consentement», souligne Philippe Caubère. Ce dernier explique avoir entretenu des relations intimes avec l’adolescente entre avril 2012, à l’âge de «16 ans et 11 mois», et jusqu’en juillet 2012. Il précise qu’il n’y aurait eu «aucune pénétration vaginale ou anale».
«J’ai conscience que la médiatisation soudaine de cette procédure, qui dure depuis un an et pour laquelle je n’ai jamais été entendu, est liée à ma décision d’apporter mon soutien à l’acteur Gérard Depardieu , dans le cadre d’une tribune controversée publiée récemment dans Le Figaro», poursuit-il.
L’avocate de M. Caubère, Me Marie Dosé, avait relevé lundi que la jeune plaignante avait été contactée en 2018 par les services de police, et n’avait pas souhaité déposer plainte pour ces faits à cette date. Cette plainte est «le résultat d’une longue période de réflexion», a répliqué de son côté Me Negar Haeri, conseil de la jeune femme, soulignant qu’«on a besoin de temps quand on est initialement mineure de 16 ans pour comprendre ce qu’il s’est passé et oser porter plainte». Selon les deux avocates, Philippe Caubère n’a pas été entendu à ce stade.
Figure de la scène théâtrale, l’acteur avait déjà fait l’objet d’une plainte pour viol classée sans suite en 2019. Son accusatrice à l’époque avait dénoncé en mars 2018 des faits de viols commis huit ans auparavant, en 2010, sur sa personne. Le parquet de Créteil avait classé sans suite, «aucun élément» ne permettant «de corroborer les déclarations de la plaignante sur l’absence de consentement». Cette plaignante avait été condamnée en septembre 2021 pour diffamation, condamnation incluant le versement de 1000 euros «en réparation du préjudice moral» de l’artiste.