C’était le film dont rêvait le directeur artistique de Venise Alberto Barbera et le seul qui a échappé à l’appétit d’ogre de la Mostra où seront projetés en avant-première Blonde, Tal ou White Noise. The Fabelmans, récit autobiographique de Steven Spielberg de son enfance et adolescence dans l’Arizona d’après-guerre, aura sa première mondiale au Festival de Toronto.

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Conçu comme un «portrait d’une enfance dans le XXe siècle américain», The Fabelmans promet, selon son synopsis, «un récit de passage à l’âge adulte à travers la découverte par un jeune homme d’un secret de famille bouleversant et son exploration du pouvoir des films pour nous aider à voir la vérité sur les autres et sur nous-mêmes».

Pour recréer son foyer, Steven Spielberg a fait appel à Michelle Williams, Paul Dano, Seth Rogen, Gabriel LaBelle, Jeannie Berlin, Julia Butters et Robin Bartlett. Cette plongée dans les souvenirs du réalisateur de ET et de La liste de Schindler sortira courant novembre.

En 2021, Kenneth Branagh avait triomphé à Toronto avec une partition similaireBelfast, dans lequel le cinéaste nord-irlandais revenait sur son enfance durant les troubles communautaires en Ulster.

Se déroulant du 8 au 18 septembre , le Festival de Toronto est une autre rampe de lancement décisive dans la course aux Oscars. S’y retrouveront donc un certain nombre de comédiens et de cinéastes en quête de nominations.

Parmi les stars qui feront leur grand retour sur le tapis rouge canadien figurent l’actrice Jessica Chastain et Eddie Redmayne, à l’affiche de The Good Nurse. Sans oublier la superstar de la pop, Harry Styles, qui joue un policier gay dans les années 50 dans My Policeman. Il y donne la réplique à la princesse Diana de The Crown, Emma Corrin.

Jennifer Lawrence viendra, elle, accompagner Causeway de Lila Neugebauer sur une ancienne combattante qui tente de se réinsérer dans la vie civile à la Nouvelle-Orléans, quand Viola Davis sera là pour présenter le film épique The Woman King. Sam Mendes réunira Olivia Colman et Colin Firth dans Empire Of Light, un drame romantique dans les années 80. Sally Hawkins (La forme de l’eau) cherchera à retrouver les ossements du maudit souverain anglais Richard III dans The Lost King de Stephen Frears.

Ewan McGregor et Ethan Hawke seront présents pour vanter les mérites de Raymond

Au programme aussi, l’avant-première du thriller Glass Onion: Une histoire à couteaux tirés de Rian Johnson produit par Netflix. Daniel Craig y reprend le rôle du détective privé Benoit Blanc aux côtés d’un casting cinq étoiles composé d’Edward Norton, Ethan Hawke et Jada Pinkett Smith.

Peter Farrelly, dont le drame Green Book : Sur les routes du sud avait remporté l’Oscar en 2018 après avoir obtenu le prix du public à Toronto, présentera lui son nouveau film The Greatest Beer Run Ever. Zac Efron y interprète un marin, ancien militaire, mis au défi d’apporter une bière à ses amis restés au front au Vietnam en 1967.

Certains films en lice pour le lion d’or à Venise iront aussi se montrer à Toronto comme The Son de Florian Zeller ou The Whale de Darren Aronofsky, portrait d’un obèse reclus campé par Brendan Fraser.

L’année dernière, contrairement à d’autres festivals comme Venise et Cannes qui étaient presque revenus à leur version «normale», le festival de Toronto avait opté pour un mélange de projections virtuelles et réelles, avec des capacités d’accueil restreintes dans les salles de cinéma. Après deux éditions à capacité réduite en raison de la pandémie, les cinéphiles attendent avec impatience le retour à la normale du festival canadien. Le TIFF ne décerne pas de palme ou d’ours comme à Cannes ou à Berlin mais un prix du public qui donne souvent le tempo aux récompenses hivernales d’Hollywood.