Drame de Jonathan Glazer, 1h45
Juste à côté, c’est l’enfer. Derrière le mur du jardin, il y a le camp. Dans la maison de la famille Höss, la vie continue comme si de rien n’était. Monsieur, avec sa coupe médiévale aux tempes rasées, dirige Auschwitz. Madame taille ses rosiers grimpants. Quoi de plus normal ? Cette brave ménagère sauve les apparences. Elle sait, pourtant. Sur l’extermination, le silence est de rigueur. Le couple, exemplaire, se partage les tâches. À lui les chambres à gaz ; la bonne marche du quotidien est pour elle. La caméra ne franchira jamais la frontière maudite. Il y a bien ces cris gutturaux, ces détonations, ces aboiements. C’est tout juste si les barbelés ne font pas semblant d’être là pour la décoration. Il y a quelque chose d’enchanteur et de décalé. Les enfants, au nombre de cinq, se baignent en se chamaillant dans la piscine avec son toboggan en bois. On dirait qu’ils sont en vacances, que ce pavillon de banlieue est une douce villégiature. La solution finale n’empêche pas de pique-niquer au bord du lac ou de nager dans la rivière qui charrie de curieux déchets. On peut être responsable de morts par milliers et lire le soir à sa fille des contes de fées pour l’aider à s’endormir. Rudolf Höss a le sommeil paisible, mais il verrouille minutieusement toutes les portes avant de monter dans sa chambre, comme pour éviter que les miasmes de l’extérieur ne se propagent dans son foyer. Les SS défilent pour le féliciter. Dans le salon, les invités prennent le café, le petit doigt levé. Dans la pièce voisine, un ingénieur dévoile les plans du nouveau four crématoire. La torture est un boulot comme un autre. Des bourreaux ? Quels bourreaux ? Ce sont des techniciens, des fonctionnaires, de petits-bourgeois cauteleux. Le mal est trop banal pour envahir leur intimité. Cet univers est cloisonné. Dans les baraquements, le cauchemar est une réalité. Frau Höss essaie devant son miroir un manteau de fourrure dont on devine l’origine. Sandra Hüller, d’une blondeur pimpante, terrifiante d’impassibilité, a un brusque fou rire qui glace les veines. Au cours d’une réunion en haut lieu, son mari observe l’assistance, perché sur les marches d’un escalier, et se demande combien de temps il faudrait pour se débarrasser de tous ces dignitaires en uniforme. Excès de zèle. La tâche serait ardue : les plafonds sont trop hauts. Soudain, un haut-le-cœur le saisit. La nausée vient un peu tard. Elle ne dure pas. Jonathan Glazer, cinéaste rare dans tous les sens du terme, filme un vertige immobile, avec la puissance d’un uppercut au ralenti, avec la sereine plénitude du génie. Le réalisateur de La Zone d’intérêt s’est inspiré d’un roman de Martin Amis, en a gardé la substantifique moelle. L’adaptation transcende son modèle, ce qui n’est pas si fréquent. Le travail sur le son impressionne, ce qui produit deux films : celui qu’on voit et celui qu’on entend. Le mélange est sidérant. É. N.
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Animation de Fernando Trueba et Javier Mariscal, 1h43
Les pianistes ont parfois la vie dure au cinéma. Dans Tirez sur le pianiste (Shoot the Piano Player, dans la version anglaise), François Truffaut fait ses gammes avec Charles Aznavour ciblé par des gangsters. Dans They Shot the Piano Player, Fernando Trueba rend hommage au Truffaut des Quatre Cents Coups. Une façon de rappeler que la Nouvelle Vague et la bossa-nova ont été lancées en même temps par de jeunes Parisiens et Brésiliens au début des années 1950. They Shot the Piano Player, coréalisé avec son complice Javier Mariscal, n’est pas un documentaire ordinaire. C’est une plongée dans la musique brésilienne, une enquête journalistique et un thriller politique. Le tout mis en dessin par l’auteur de BD brésilien, Marcello Quintanilha, fauve d’or au Festival d’Angoulême en 2022, déjà à l’œuvre sur Chico et Rita, le précédent film d’animation du tandem espagnol Trueba et Mariscal. On retrouve sa ligne claire et ses couleurs chaudes. Le pianiste du titre se nomme Francisco Tenorio Jr, secret le mieux gardé de l’histoire du jazz. En mars 1976, alors qu’il accompagne en tournée Vinicius de Moraes, il disparaît à Buenos Aires, à la veille du coup d’État militaire. Il est sorti une nuit et n’est jamais revenu. Tenorio n’a enregistré qu’un seul disque sous son nom (Embalo, en 1964). Il a aussi accompagné les grands noms de la bossa-nova, tels Joao Gilberto et Antonio Carlos Jobim. Trueba n’a découvert son existence au Brésil qu’en 2005 à travers un disque. Il a commencé à faire des recherches, à la manière de Jeff Harris, journaliste américain du New Yorker qu’il a inventé dans They Shot the Piano Player. L’alter ego du réalisateur, à qui l’acteur Jeff Goldblum prête sa voix, la plus « caliente » et jazzy de tout Hollywood. Tous les musiciens interrogés louent la touche raffinée de Tenorio. Sa maîtresse, Malena, présente avec lui à Buenos Aires, et sa femme, Carmen, témoignent elles aussi du génie et de la personnalité fantasque de Tenorio, tout entier dévolu à la musique. Mais They Shot the Piano Player n’est pas une compilation d’interviews. C’est une recréation de l’effervescence artistique et musicale du Rio des années 1960 et 1970. They Shot the Piano Player s’écoute autant qu’il se regarde. Mais les couleurs deviennent plus sombres à mesure que la vérité affleure. À Buenos Aires en 1976, porter les cheveux longs et une barbe suffit à se faire arrêter. Il n’en faut pas plus pour que les sbires du général Jorge Rafael Videla prennent Tenorio pour un dangereux gauchiste… É.S.
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Thriller de Gabriel Abrantes, 1h31
Avec son air juvénile, son allure propre sur lui et ses lunettes rondes, on n’imagine pas Gabriel Abrantes avoir 40 ans. On ne devine pas non plus que le réalisateur américano-portugais refoule autant de névroses. Amelia’s Children, son second long-métrage après Diamantino, tout juste récompensé du prix du jury au Festival du film fantastique de Gérardmer, prouve que le cinéaste a du métier et des traumatismes à exorciser. Il jure qu’il entretient d’excellents rapports avec sa mère et que son film se nourrit des mythes grecs (Œdipe, Médée), des peintures de Goya (Saturne dévorant un de ses fils) et d’un cinéma horrifique américain (Psychose, Shining, Get Out) et italien (le « giallo », surtout Suspiria et Les Frissons de l’angoisse). Mais depuis quand faut-il croire les cinéastes ? Le prologue met en scène une mère avec ses deux bébés dans une somptueuse villa au Portugal. Une femme s’introduit dans la maison et enlève l’un des jumeaux. Trente ans plus tard, le nourrisson est devenu un beau et grand gaillard, Edward, orphelin new-yorkais en quête de ses origines. Quand sa mère biologique et son frère le contactent, il embarque sa petite amie, Ryley, direction le Portugal. Son frère, Manuel, lui ressemble comme deux gouttes d’eau, les cheveux longs en plus. Le même acteur, Carloto Cotta, interprète les deux rôles avec une belle schizophrénie. La rencontre est émouvante, les accolades longues et tendres. La mère tarde à apparaître. Fatiguée, elle garde le lit. Elle vaut pourtant le coup d’œil, avec son visage botoxé. Son modèle, revendiqué par Abrantes, est la duchesse d’Albe, aristocrate espagnole décadente et consommatrice abusive de chirurgie esthétique. La nuit, Ryley surprend des bruits et d’étranges conversations. Manuel, quand il n’aiguise pas son couteau de chasse, dort avec sa maman. Le jour, Amelia est la plus heureuse des mères. Ed, bouleversé par cet amour maternel tardif, signe un contrat auquel il ne comprend rien. « Notre petit secret », chuchote sa mère. Elle en cache d’autres. Gabriel Abrantes, pasticheur doué et retors, a retenu les préceptes de Blum house, la société de production américaine pourvoyeuse de films d’horreur à la chaîne : peu de personnages, pas de figurants, un seul décor. Mais il s’en distingue par une perversion et un raffinement européens. Il dose parfaitement l’humour noir et les nuits blanches. É.S.
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Dramé d’Amr Gamal, 1h31
Depuis une trentaine d’années, aucun film commercial n’avait été exploité au Yémen. En 2018, projeté avec les moyens du bord, sur des écrans en bois peints en blanc dans des salles de mariage spécialement louées pour l’occasion, Ten Days Before the Wedding avait connu un véritable succès à Aden, où il était resté à l’affiche pendant huit mois. Le film, nommé aux Oscars, avait même représenté le Yémen à Hollywood. Son réalisateur, Amr Gamal, est l’un des rares cinéastes yéménites dans ce pays ravagé par un conflit opposant les rebelles houthistes au gouvernement soutenu par l’Arabie saoudite. Son témoignage en est d’autant plus précieux. Il revient avec Les Lueurs d’Aden, un long-métrage inspiré d’une histoire vraie et quasiment filmé comme un documentaire sur le quotidien d’une famille de la classe moyenne luttant contre la précarité, dans la ville marquée par les conséquences de la guerre civile. Octobre 2019. Dans un appartement rempli de cartons, un émetteur radio diffuse les informations. La réouverture prochaine des écoles est annoncée. Mais la situation est tendue. Dans les écoles publiques, les fournitures, pupitres et livres scolaires manquent et les enseignants sont en grève, faute d’être rémunérés. Les professeurs ne sont pas les seuls à ne pas toucher leur salaire. Ancien employé à Aden TV, Ahmed n’est pas payé depuis des mois. Reconverti comme chauffeur, il gagne à peine de quoi faire vivre sa famille et éduquer ses trois enfants. Ils s’apprêtent à déménager pour un logement plus modeste. Dans ce contexte financier difficile, la grossesse de sa femme Isra’a n’est pas la bienvenue. Il décide d’y mettre fin, mais l’accès à l’avortement dans ce pays islamiste est très restreint. Acculés, Ahmed et Isra’a misent tout sur l’aide d’une amie médecin. Difficile de ne pas être touché par la force de ce film qui nous emmène au cœur d’Aden, cette ville du sud du Yémen méconnue, isolée par les années de guerre. On sent l’attachement d’Amr Gamal pour cette cité portuaire dont il est originaire et qu’il filme à travers son architecture et ses rues comme un acte de résistance et de sauvegarde. Mais la réalité n’a pas oublié ses habitants. À l’instar du réalisateur iranien Asghar Farhadi (Une séparation), Amr Gamal expose, à travers ce couple en pleine crise, une classe moyenne en train de sombrer dans une société divisée entre une aspiration libérale plus moderne pour quelques-uns et le poids des traditions religieuses. Premier film de fiction yéménite à être distribué en France, Les Lueurs d’Aden mérite de ne pas rester dans l’ombre. V. B.
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Drame de Pierre Godeau, 1h31
François Damiens, on l’a d’abord découvert sous son avatar de François l’Embrouille. Déguisé, les cheveux plaqués, planqué derrière des lunettes, dans l’uniforme d’un policier ou derrière un bac à shampoing dans un salon de coiffure, il piégeait des anonymes comme des personnalités dans des caméras cachées hilarantes. Avant de se révéler sur grand écran, de L’Arnacœur aux Complices en passant par La Famille Bélier. Dans Sous le vent des Marquises, le quatrième long-métrage de Pierre Godeau, on le retrouve à nouveau grimé, méconnaissable avec une perruque et une prothèse dentaire dans le rôle de Jacques Brel. Ou plutôt dans le rôle d’Alain, un comédien réputé, engagé pour incarner le chanteur belge dans un biopic sur ses dernières années. Mais Alain ne va pas chanter, il va plutôt déchanter. Son médecin lui a annoncé qu’il devait se faire opérer au plus vite pour soigner un cancer, faute de quoi il sera trop tard. Dès lors, la vie de Jacques Brel qu’il incarne devant les caméras, celle de l’homme usé par la scène et les sollicitations médiatiques, entre en collision avec la sienne. Le soir après le tournage, démaquillé et délesté des artifices du personnage, il s’enfuit, non pour les Marquises comme l’interprète des Vieux Amants, mais pour une île bretonne où son ex-femme tient des chambres d’hôte avec sa fille Lou. Cette dernière, qui lui reproche de les avoir abandonnées pour leur préférer sa carrière dans le cinéma, ne l’accueille pas à bras ouverts. Mais à la lecture du scénario du film, la jeune femme finit par se rapprocher de lui. Elle-même réinvente leur relation, inspirée par l’image de Jacques Brel parti sur les mers en voilier pour un tour du monde avec sa fille. Toute la justesse de jeu et l’humanité poignante de François Damiens souffle Sous le vent des Marquises. Touchant d’incertitude, il trouve sûrement ici l’un de ses plus beaux rôles, aussi émouvant qu’étonnant. À ses côtés pour jouer sa fille, la comédienne Salomé Dewaels révélée dans Les Illusions perdues de Xavier Giannoli, confirme un vrai talent, magnétique. Malheureusement, les parallèles entre la fiction et la réalité, les retrouvailles familiales et le récit des dernières années de la vie de Jacques Brel illustré par des images d’archives, finissent par virer à l’artifice. Dommage ! Les cartes étaient là dans un premier temps, présageant une belle comédie originale et tendre sur le cinéma avec la mise en abyme d’un comédien et du rôle qui l’obsède. V. B.
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Documentaire de Gilles Perret, 1 h 29
La sortie de La Ferme des Bertrand est datée depuis longtemps, bien avant la crise agricole et la colère des paysans qui secouent la France. À rebours des raccourcis et des reportages sensationnalistes, des péroraisons et récupérations politiques, le documentaire de Gilles Perret éclaire de façon bouleversante cinquante ans d’histoire paysanne. Perret avait déjà filmé les Bertrand dans Trois Frères pour une vie. En voisin. Leur maison est à moins de 100 mètres de chez lui. Dans la vallée du Giffre, entre Genève et Chamonix. C’était en 1997 et le film est resté inédit en salle. Le réalisateur utilise des images de cette époque où les trois frères étaient encore en vie. Joseph, Jean et André sont alors déjà âgés mais toujours vigoureux. Ils fauchent encore les prés, torse nu et cheveux en bataille. Ils sont en train de transmettre leur exploitation agricole et leurs vaches laitières à leur neveu Patrick et sa femme Hélène. Vingt-cinq ans plus tard, Hélène, veuve, a passé le relais à son fils Marc et à son gendre Alex. La robotisation de la traite est en cours. André, dernier oncle toujours en vie en 2022, observe cette évolution sans nostalgie. « Il fallait tout faire avec rien », se souvient-il. Pour lui et ses frères, le labeur est dans le pré. Le bonheur, peut-être pas. Ces trois célibataires n’ont pas fondé de famille. « C’est une réussite économique mais c’est un échec sur le plan humain puisqu’on a fait que ça », dit André. Se moderniser, s’en aller, ou crever. « Dans la vie, il n’y a pas que la satisfaction de l’argent, il y a celle de laisser une nature propre », dit André en 1997. Il n’est pas écologiste ; il est montagnard et paysan. La ferme des Bertrand est bio sans en avoir l’étiquette. Ni ensilage ni culture intensive. À la différence de ses grands-oncles, il peut prendre une semaine de vacances par an et se reposer un dimanche sur deux pour profiter de ses enfants. É. S.
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Thriller de Kei Ishikawa, 2h01
Il ne manquait plus que ça. Rie avait déjà divorcé. Avec la garde de l’enfant. Elle avait fini par se remarier, avait eu une petite fille et perdu son époux dans un malencontreux accident. Quelle tuile ! Cela ne s’arrêta pas là. Bientôt, elle découvre que le défunt n’était pas celui qu’il prétendait être. Devant la photo du disparu, le frère du vrai Daisuke est formel : il s’agit d’un imposteur. Un immeuble s’écroule sur sa nuque. On ne connaît jamais personne. Une seule solution pour démêler cet imbroglio : engager Kido, un avocat de ses amis. Dans ce Japon campagnard, l’homme de loi aux origines coréennes se heurte aux préjugés des locaux. Son enquête l’emmènera jusqu’à une prison d’Osaka. Les rendez-vous au parloir avec ce détenu retors ont de quoi perturber les âmes les plus endurcies. La vérité est pleine de chausse-trapes. Les cartes se brouillent. Le faux Daisuké était-il le fils d’un assassin ? Son métier de bûcheron lui servait-il de couverture ? Et pourquoi s’était-il mis à la boxe ? Les révélations successives remuent des sentiments enfouis chez les uns et chez les autres. La chasse à l’homme interroge le gamin qui considérait le mythomane comme un papa pour de bon. L’investigation progresse à tâtons, se perd dans de fausses pistes, se transforme en chasse à l’homme. A Man, avec ses allures de thriller élégant, se fait contemplatif, métaphysique. On y analyse le poids du passé. Les indices se cachent dans une carte postale anonyme ou peut-être dans cette galerie où sont exposés des œuvres de condamnés à mort. Racisme ordinaire, péchés des pères, clivages sociaux, Kei Ishikawa brasse des thèmes profonds avec une grâce veloutée, des prudences de laborantin. Il ne faut pas relâcher son attention pour pénétrer cette intrigue à tiroirs où il est question d’identité et de transmission. Le réalisateur sonde des abysses, pratique un cinéma à feu doux, s’attarde sur un poignet orné d’un tatouage, remonte dans un arbre généalogique compliqué. Il filme des grues de chantier comme Ozu avait l’habitude de montrer des lampadaires. À la fin, la boucle est bouclée. É. N.
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Comédie d’espionnage de Matthew Vaughn, 2H19
Comparse de Guy Ritchie, Matthew Vaughn a donné un nouveau souffle à l’espionnage (Kingsman) et aux films de superhéros (X-Men : le commencement) concevant des moments de bravoure pulp défiant les lois de la gravité, couplés à une retenue et humour tout britannique. Sa recette tourne à vide dans Argylle, dont la laideur des effets spéciaux et les erreurs de raccords dans des les scènes de combat sont une épreuve pour les yeux. Partant d’une bonne idée -une romancière (Bryce Dallas Howard, Jurassic World) kidnappée par une agence de renseignements car ce qu’elle écrit est trop proche de la réalité-, le scénario la tue assez vite dans l’œuf pour partir sur des sentiers archi-prévisibles. L’ex Superman Henry Cavill s’amuse beaucoup en prêtant ses traits à l’agent spécial, né de la plume d’Elizabeth. Mais contrairement à ce que suggère son nom en haut de l’affiche, son temps d’écran est fort limité. Bref, passez votre chemin. C.J.