«C’est toujours plus élégant pour une marque d’habiller Brad Pitt», lance Artus, invité de l’émission France Inter samedi 11 mai. Alors qu’il annonçait que les acteurs porteurs de handicap mental de son film à succès Un p’tit truc en plus monteront les marches du Festival de Cannes le 22 mai, le réalisateur et comédien a regretté qu’aucune marque de luxe ne leur ait prêté de tenue.

«Le 22, on monte les marches», a déclaré le réalisateur et comédien de 36 ans, à trois jours de l’ouverture mardi du plus prestigieux festival de cinéma au monde. Alors que le film sorti le 1er mai a dépassé vendredi 1,6 million d’entrées, ses quinze principaux acteurs se retrouveront sur les marches du Palais des festivals, selon Artus.

«Il y a onze acteurs en situation de handicap et quatre classiques, quatre chiants on va dire», s’est-il amusé, en précisant que ces derniers étaient lui-même, Clovis Cornillac, Alice Belaïdi et Céline Groussard. Selon lui, et contrairement à l’usage, aucune marque de luxe n’a prêté de tenue de soirée à l’équipe pour cette montée des marches.

«Je ne comprends pas pourquoi. On nous sort des histoires de quotas, en disant “On a déjà prêté tous nos costumes”», a-t-il déclaré. Il a assuré ne pas croire à cette explication avant d’ajouter : «Ce n’est pas grave, c’est nos costumières du film qui vont leur faire des très beaux costumes (…) et ça va être très bien», a-t-il affirmé.

Gravir les marches avec l’équipe du film, «ça me tenait à cœur depuis longtemps», alors qu’«il y a des influenceurs qui les ont montées dix fois», a également avoué le réalisateur. «Maintenant que le film a ce succès-là, je trouve que c’est encore plus légitime», a-t-il ajouté, en se disant «content» que ses comédiens porteurs de handicap «arrivent un peu en vedette à Cannes».

Par ailleurs, Artus, originaire de Montpellier, sera l’un des porteurs de la flamme olympique lundi dans cette ville, aux côtés d’un de ses acteurs, Sofian, a-t-il dit. Comédie qui prend le parti de rire avec les personnes handicapées et non à leurs dépens, Un p’tit truc en plus est déjà l’un des succès de l’année.

Père et fils à l’écran, Clovis Cornillac et Artus y incarnent deux petits malfrats qui se cachent au milieu d’une colonie de vacances pour jeunes porteurs d’un handicap mental, afin d’échapper à la police. Artus se fait passer pour un pensionnaire et Clovis Cornillac pour son éducateur.

Interrogé sur les raisons du succès, Artus a estimé que «dans cette époque un peu anxiogène, c’est un film qui fait du bien», et qui permet de découvrir «une population qu’on ne voit pas souvent, les gens en situation de handicap mental».