Vendredi 22 décembre, Paris vibrera une nouvelle fois au son de Johnny Hallyday. Rive gauche, l’accueil du public pour la grande exposition Johnny Hallyday à la Porte de Versailles est prévu pour vendredi 22 décembre à 10 heures. Ce 15 décembre, on trouve encore des billets pour tous les créneaux. Pour une célébration de l’idole des jeunes, cela semble tout à fait anormal.
Peut-être faut-il imputer ces difficultés à une communication étrange, en tout cas bancale, de la part de Laeticia Hallyday. Demander à Jade et Joy, les filles de Johnny et Laetitia Hallyday, d’assurer la promotion de cette exposition à la place de leur mère brouille un peu le message. D’autant que les deux jeunes filles ont tenté de relancer la guerre dans le clan Hallyday, multipliant les critiques envers des personnalités qui ne s’expriment plus depuis longtemps, que ce soit Luana Belmondo, Laura Smet en passant par David Hallyday et Jean-Claude Darmon. Comment imaginer que ces plaies mal refermées allaient pouvoir être favorables à l’exposition ?
Cela n’arrangerait d’ailleurs pas les affaires de Laetitia Hallyday si l’on en croit l’enquête de Jamal Henni, publiée sur le site d’investigation L’Informé. La veuve de Johnny aurait en effet promis au Tribunal de commerce de Paris de combler ses dettes fiscales – elles s’élèveraient à 11 millions – grâce aux produits dérivés autour du rocker. Produits qui seront notamment vendus dans cette exposition.
Dans ce contexte assez mouvementé, vendredi 22 décembre 2023 à 13h45, Anne Hidalgo, maire de Paris, et Delphine Bürkli, maire du IXe arrondissement, vont dévoiler, en présence de Laeticia Hallyday, une plaque devant l’immeuble du 13, rue de la Tour des Dames où le rocker a grandi.
Il faut espérer que cette célébration se passe mieux que celle devant Bercy, il y a deux ans. Ce 21 septembre 2021, les fans du rocker qui avaient fait des centaines kilomètres pour rendre hommage à leur idole avaient été relégués à plus de 50 mètres, loin derrière des barrières et obligé de regarder la cérémonie sur un écran. L’espace devant l’œuvre de Bertrand Lavier, une Harley Davidson bleue électrique juchée sur un manche de guitare de six mètres de haut, était protégé par plusieurs sas de sécurité. Devant, l’esplanade avait été réservée à Anne Hidalgo, à son aréopage et à la famille de Laeticia Hallyday. Aucun artiste, aucun élu de l’opposition, aucun ami de Johnny Hallyday n’étaient présents à cette cérémonie.
Les bikers qui, lors des obsèques de leur idole, avaient accepté d’escorter le cercueil du rocker le long des Champs-Élysées ont ce jour-là, à la demande de Laeticia Hallyday, gentiment accepté de faire une entrée pétaradante. Ce qui ne leur a donné aucun passe-droit. Ils avaient dû attendre deux heures sous la pluie cachés derrière Bercy avant de faire vrombir leurs machines, sans que personne ne pense à leur offrir un café chaud. Et pour le concert (en fait, une émission de télévision) organisé le soir même de cette célébration l’Accor Arena, ils avaient dû s’acheter leurs billets.
Comme Le Figaro a pu le constater mercredi 13 décembre au soir, la maire de Paris n’a pas jugé bon de faire nettoyer ce mât surmonté d’une Harley Davidson pour ce mois de décembre, date de l’anniversaire des six ans de la disparition du rocker. Outre les excréments de pigeons, l’œuvre est «décorée» de plusieurs tags. Un outrage à la mémoire de Johnny.
Et si l’on ajoute à cela que le nouveau prêtre de l’église de l’église de la Madeleine a supprimé les messes en hommage au rocker, les célébrations des six ans de sa disparition ne sont décidément pas à la hauteur de celui qui chantait J’oublierai ton nom…