«Je n’avais pas les mots». Patrick Bruel a partagé le 2 novembre sur son compte Instagram le récit de sa rencontre avec quelques familles des 240 otages retenus à Gaza par le Hamas depuis le 7 octobre.
«J’ai essayé de garder mes larmes pour plus tard, après les leurs, après leurs sourires, après quelques notes, après une discussion profonde et nuancée avec des personnes magnifiques, des gens de paix», a-t-il écrit. Les otages et leurs familles ont «toujours œuvré au dialogue, au rapprochement et à l’aide avec leurs voisins palestiniens», a également rapporté l’artiste. «Même après les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre: les atrocités, les kidnappings, la destruction de toute une vie et malgré leur immense douleur et leur attente insupportable, ils savent qu’un enfant qui tombe est un enfant qui tombe et qu’une mère qui pleure, qu’elle soit de n’importe où, de n’importe quelle confession, est une mère qui pleure», a-t-il poursuivi.
Patrick Bruel a également évoqué que l’attaque du Hamas contre Israël «aurait pu se passer dans n’importe quel pays» et que l’acte terroriste du 7 octobre est similaire à «celui du Bataclan, de Charlie, de Westminster, de Bruxelles, de Toulouse, de Mumbai, ou du 11 Septembre». De confession juive, l’auteur-compositeur avait déjà réagi il y a près d’un mois à l’offensive du groupe armé qui a fait 1400 morts côté israélien. Patrick Bruel avait notamment rapporté «être horrifié par ces images de terreur et de haine aveugle» et avait adressé son soutien aux «civils israéliens confrontés à la violence terroriste».
Patrick Bruel a également évoqué avec les familles des otages du Hamas un «antisémitisme décomplexé qui n’est qu’un des symptômes d’une xénophobie montante, d’une haine des différences et une menace pour les républiques et les démocraties du monde entier». L’artiste a également déclaré «qu’il fallait décorréler cet acte de la situation politique».
Depuis près d’un mois, 1040 faits antisémites ont été recensés en France, rapporte le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. 486 personnes ont été interpellées pour ces motifs.