Eddy de Pretto fait son retour. Son nouveau single, R V vient d’être dévoilé à 21 heures, lors d’un live sur son compte Instagram. Sur ses réseaux sociaux, le chanteur a annoncé prendre un «nouveau tournant» dans sa carrière artistique. «Ni dans le porno, ni dans la grammaire, ni dans le théâtre, plaisante Eddy dans l’une de ses stories. Je reste musique pour le plaisir de tous et de toutes». Malgré tout, le chanteur reste fidèle à lui-même, voulant toujours dénoncer et faire évoluer le monde qui l’entoure.
De Freddie Mercury à Elton John, en passant Andy Warhol, Verlaine, Rimbaud, la drag-queen RuPaul ou encore l’écrivain Jean Genet, le chanteur énumère les hommes de sa vie, ceux qui l’ont inspiré. Si tous sont célèbres grâce à leur œuvre artistique, ce n’est pas l’unique raison pour laquelle l’interprète de Fête de trop les cite ici. Tous ces hommes sont ou étaient homosexuels. «Morts ou vivants je les entends me guider», «aidez-moi à sortir l’arc-en-ciel qui sombre encore et toujours sous les gravats», chante Eddy de Pretto. L’énumération peut sembler un peu redondante, mais le morceau de deux minutes à peine devient vite entêtant.
Ce n’est pas la première fois qu’Eddy de Pretto évoque son vécu en musique. Se raconter est même devenu sa marque de fabrique. Dans son album À tous les bâtards, sorti en mars 2021, le chanteur parlait de son enfance à Créteil, de ses débuts dans l’industrie musicale, de son homosexualité aussi. Notamment dans Caroline, son morceau à double sens qu’il avait décrypté auprès d’Europe 1. «La notion de cocaïne et la notion de fille hétérosexuelle sont bien là», confirmait le chanteur. Mais son envie de dénoncer n’a pas toujours fait l’unanimité.
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Après avoir chanté dans une église en juin 2021, Eddy de Pretto a été victime d’un déferlement de haine et d’homophobie extrêmement violent. Des menaces de morts lui ont même été envoyées. En octobre dernier, dix-sept personnes ont été interpellées pour harcèlement aggravé en ligne au tribunal correctionnel de Paris. Au total, onze d’entre eux ont été condamnés à des peines allant de 3 à 6 mois de prison avec sursis.