Petit garçon surpuissant à queue de singe, combats de kung-fu et humour potache: la série japonaise de mangas Dragon Ball d’Akira Toriyama a conquis des millions de fans et contribué à populariser mangas et dessins animés japonais à l’étranger. Après la disparition de son auteur à l’âge de 68 ans, annoncée vendredi, voici quatre choses à savoir sur cette série qui a touché des générations de fans.
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Le manga Dragon Ball contant les aventures de Son Goku et ses amis, initialement publié entre 1984 et 1995 dans l’hebdomadaire Shonen Jump, s’est vendu à plus de 260 millions d’exemplaires dans le monde, selon le site spécialisé Mangazenkan. «En termes de popularité à l’étranger, Dragon Ball a été de loin le meilleur, même parmi tous les contenus japonais réputés populaires à l’échelle mondiale», estime le journaliste Tadashi Sudo, interrogé par l’AFP. Librement inspirée du roman chinois du XVIe siècle La Pérégrination vers l’Ouest, la série combine arts martiaux, récit efficace et humour potache.
«Dragon Ball est universellement populaire dans le monde entier, sans distinction de nationalité, de l’Amérique du Nord à l’Europe et de l’Amérique du Sud à la Chine et à l’Asie du Sud-Est», note Tadashi Sudo. Selon lui, une partie de son attrait réside dans le fait que l’action pourrait se dérouler n’importe où. «Ce n’est pas comme si la série se déroulait manifestement dans une région particulière de la planète, comme le Japon ou les Etats-Unis. D’un côté, elle semble familière et on peut s’y identifier, mais d’un autre, elle donne aussi ce sentiment d’étrangeté», ajoute-t-il.
Adaptée en dessins animés, films d’animation ou avec des acteurs, jeux vidéo, cartes à collectionner et nombreux produits dérivés, l’oeuvre s’est prolongée dans d’autres déclinaisons, comme la série animée Dragon Ball Z lancée en 1989 et qui a fait exploser la popularité de la série, ou le manga Dragon Ball Super publié à partir de 2015. Toutes ces itérations n’ont cependant pas été couronnées de succès: le film américain Dragonball Evolution, adaptation en prises de vues réelles sortie en 2009, a fait un flop au box-office et s’est attiré des critiques désobligeantes, poussant l’auteur du scénario à s’excuser des années plus tard. Quant aux très nombreuses adaptations en jeu vidéo (plus de 70 depuis les années 1980), elles ont souvent été bâclées par des éditeurs avides d’exploiter la (très onéreuse) licence. Seuls quelques titres de combat surnagent comme Dragon Ball Z: Budokai Tenkaichi ou le plus récent Dragon Ball Fighter Z.
Dragon Ball a contribué à la popularité du manga et de l’animation japonaise à l’étranger et notamment en France, où l’adaptation en dessin animé – partiellement censurée – a été diffusée à la télévision à partir de 1988. Il a cependant provoqué un certain nombre de polémiques dans les années 1980-1990, critiqué comme d’autres œuvres japonaises pour sa violence, la nudité ou le penchant de certains personnages pour les petites culottes féminines, et se voyant même accusé d’incitation à la pédophilie.