Deux personnes ont été interpellées dimanche matin à l’entrée du musée d’Orsay à Paris, soupçonnées d’avoir tenté de dégrader des biens classés. Les deux personnes ont été interpellées dimanche vers 11h30 et placées en garde à vue, dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte pour «tentative de destruction d’un bien culturel en réunion», a précisé le parquet de Paris.
Elles étaient «en possession d’un liquide blanc – de la colle et un mélange blanchâtre visqueux – et portaient sur elles des t-shirts floqués “Riposte alimentaire”», un mouvement écologiste, précise une source proche du dossier. Selon elle, ces deux personnes sont «déjà connues pour des faits précédents d’entrave à la circulation». «À ce stade, la prétendue appartenance au mouvement Riposte alimentaire n’est pas confirmée», a cependant nuancé le ministère public.
Le mouvement Riposte alimentaire (anciennement Dernière rénovation) avait fait parler de lui ces derniers mois, en aspergeant de soupe la vitre devant La Joconde en janvier puis le tableau de Claude Monet, Le Printemps, en février au musée des Beaux-arts de Lyon. Dans un communiqué envoyé à l’AFP, en janvier dernier, le collectif s’est présenté comme «une campagne de résistance civile française qui vise à impulser un changement radical de société sur le plan climatique et social».
Depuis l’automne 2022, en Europe principalement, des militants de la cause environnementale ont multiplié les actions visant des œuvres d’art pour alerter l’opinion publique sur le réchauffement climatique. Ils ont par exemple collé leurs mains sur une peinture de Goya à Madrid, projeté de la soupe à la tomate sur les Tournesols de Van Gogh à Londres et étalé de la purée de pommes de terre sur un chef-d’œuvre de Claude Monet à Potsdam, près de Berlin.