La dernière fois que les cinéphiles avaient posé leurs yeux sur l’emblématique chocolatier de Roald Dahl, Willy Wonka, il avait les traits sardoniques et railleurs de Johnny Depp. Sous l’égide de son mentor Tim Burton, le héros de Pirates des Caraïbes affichait une version bien à lui : gothique et effrayante. Un brin vampirique même. C’est un tout autre confiseur qu’ils vont découvrir dans la comédie familiale de Paul King, dans nos salles le 13 décembre prochain.

De passage éclair à Paris début décembre, le réalisateur de Wonka, ses stars Timothée Chalamet et Hugh Grant ont levé le voile sur les coulisses de ce retour en enfance. Bonbons à volonté, bain de chocolat, claquettes… Rien n’a été ordinaire à entendre leurs confidences express.

Dans Wonka, le confiseur a l’enthousiasme juvénile de l’idole de la génération Z et la star de Dune Timothée Chalamet. Ce Willy a tout juste la vingtaine. Déterminé. Mais pas encore excentrique. Le héros de Charlie et la Chocolaterie est l’innocence et la naïveté mêmes. Son imagination pour inventer les chocolats les plus excentriques et délicieux est sans borne. Celui qui a sillonné les mers pendant sept ans n’a qu’un rêve: rendre accessible ses délices au plus grand nombre. Ce qui n’est pas du goût du vil cartel des chocolatiers qui sont prêts à tout pour le faire échouer.

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À la barre des deux aventures craquantes sur grand écran de Paddington, Paul King est un fervent admirateur de Roald Dahl et du film culte de 1971 mettant en scène Gene Wilder. Il voulait revenir aux sources de cette bienveillance et émerveillement avec ce récit des origines, qui dépeint aussi la rencontre entre Wonka et les ombrageux Oompa-lompas auquel Hugh Grant prête son côté grincheux et pincé.

Comédie musicale vintage, qui rappelle l’esthétique des productions des années 70 avec des décors presque de théâtre et d’endiablés numéros dansés, Wonka démontre que Timothée Chalamet sait parfaitement danser et chanter même avec un petit filet de voix. Les inconditionnels de Gene Wilder pourront découvrir sa reprise de Pure Imagination arrangée par Neil Hannon du groupe The Divine Comedy et son collaborateur Joby Talbot. Et des inédits comme Hat Full of Dreams. «Wonka n’est pas un énième remake qui exploite la nostalgie du public pour une saga ou propriété intellectuelle populaire comme le font tant de films à Hollywood. La démarche de Paul King est sincère», promet au Figaro Hugh Grant.