Formé il y a 50 ans dans l’Ohio, ce groupe n’a rien fait comme les autres. Outre le fait qu’ils avaient une dizaine d’années d’avance sur leur temps – ils ont quasiment inventé les années 1980 à eux seuls – ils ont bénéficié du parrainage de trois grands musiciens : David Bowie, Iggy Pop et Neil Young. Produit par Brian Eno, leur premier album est devenu un classique. Mais cette copieuse anthologie montre qu’ils n’en sont pas restés là, tant s’en faut. À dévo-rer !

50 ans de déévolution, 2 CD ou 2 LP (Rhino/Warner)

Ces cinq albums du début des années 1970, moins célébrés que sa production de la fin des sixties, montre qu’Aretha Franklin était loin d’avoir tout dit après sa grande vague de tubes. On y entend la prermière version de Let It Be – sortie deux mois avant celle des Beatles – et de sompteux titres soul gravés aux studios Muscle Shoals (Alabama) par des virtuoses de la trempe de Duane Allman. Cette période un peu oubliée de la longue carrière de la chanteuse est à redécouvrir ici.

Un Portrait de la Reine, Coffret 5 Cd ou 6 LP (BMG)

L’année qui vient de s’écouler a aussi marqué le cinquantenaire du premier chef d’oeuvre de Bob Marley, alors en passe de conquérir le monde avec sa lecture personnelle du reggae. Premier véritable album des Wailers enregistré pour le compte de Chris Blackwell via Island Records, le disque va mettre le feu aux poudres avec les tubes Stir it Up et Concrete Jungle et étrenner une décennie de triomphe pour le chanteur, qui continue d’être adulé plus de quarante ans après sa mort. Cette édition anniversaire contient l’album original, un live et des séances de studio rares.

Catch a Fire, 3CD ou 3 LP (Island/Universal)

Initialement sortie en 1987, cette compilation montrait le nombre de tubes impressionnants alignés par le groupe de Manchester au cours de la décennie. Né des cendres de Joy Division après la mort de Ian Curtis, New Order a défini une electro pop futuriste et dansante. Blue Monday, de 1983, demeure un des plus grands singles de l’histoire. On le retrouve bien sûr ici, accompagnés d’autres classiques. Doté d’un son impeccable, cette réédition ajoute un Cd enregistré en concert par un groupe alors au sommet de sa popularité. La suite de l’histoire sera moins glorieuse, hélas. Aujourd’hui amputée de son bassiste Peter Hook, la formation n’est plus que l’ombre d’elle-même.

Substance 1987, un coffret 2 LP ou 4 Cd (Factory/Warner Music)

Assez oublié aujourd’hui, Klaus Nomi fut un artiste d’avant-garde qui cumula comme personne chant lyrique et musique électronique dès la fin des années 1970. Repéré par David Bowie, il connut un succès fulgurant mais sa carrière fut stoppée net par sa mort en 1983. Il a le triste privilège d’avoir été une des premières célébrités à décéder du Sida. Son œuvre est à redécouvrir, dans le cadre de ce coffret mais aussi deux volumes de remixes disponibles séparément.

Coffret 4 CD ou 4 LP (Legacy/Sony Music)

Au printemps 1973, le groupe anglais Pink Floyd accédait à la première division avec la sortie de Dark Side of the Moon. Enregistré par Roger Waters, Davd Gilmour, Nick Mason et Rick Wright, ce disque a été une des plus grandes ventes de l’histoire, restant dans le Top américain 15 années sans discontinuer. Ce chef d’oeuvre inusable est ressorti à la faveur de son 50e anniversaire dans une édition grand luxe. Cet album est tellement parfait qu’on se demande bien pourquoi Roger Waters est allé le réenregistrer tout seul dans une version sinistre…*

Dark Side of the Moon, éd. 50 ans, (Pink FLoyd Records/Warner Music)

Signé sur la prestigieuse fililale parisienne de la firme RCA en même temps que Laurent Voulzy et Alain Souchon, Yves Simon signera une série de grands albums avant de consacrer l’essentiel de sa vie à son acitivité de romancier à succès. Porté par des tubes comme Au pays de merveilles de Juliet, J’ai rêvé New York ou Diabolo Menthe, son répertoire seventies vieillit très bien. On peut même dire qu’il a anticipé une manière très actuelle de faire sonner la langue française. Parallèlement à la ressortie de ces albums studio, BMG remet sur le marché deux albums en concert assez rares.

L’intégrale vinyles 1973-1985 (BMG)

Cinq ans après sa mort, la trace de Rachid Taha dans le rock français continue de se faire sentir. Mal compris ici, célébré comme il se doit outre Manche, Rachid Taha était un aventurier du son. Après des débuts fracassants au sein de Carte de Séjour – on se souvient du triomphe de leur reprise de Douce France – l’homme a aligné les grands disques, entre engagement citoyen, rock à guitares et electro débridée. Trop sous-estimé de son vivant, Taha a laissé un legs impressionnant, comme en atteste cette intégrale très enthousiasmante.

Cetoului, un coffret 14 Cd (Panthéon/Universal Music)

Immense interprète disparue en mai dernier, Tina Turner a connu une trajectoire qui n’a rien eu d’un fleuve tranquille. En l’absence de titre avec son premier mari, le tyran Ike Turner, ce coffret rassemble le meilleur de sa production en solo. Amorcée dès le milieu des années 1970, cette deuxième carrière connaîtra son acmé dix ans plus tard. Devenue une chanteuse populaire, elle enchaînera les disques d’or et les duos prestigieux (avec David Bowie, Eric Clapton ou Bryan Adams). Soul, rock, pop, jazz, cette diva à laquelle Beyoncé doit tout savait tout chanter.

Queen of Rock’n’Roll, un coffret 5 LP (Parlophone/Warner Music)

L’extraordinaire collection Ecoutez le cinéma de Stéphane Lerouge s’enrichit d’une nouvelle référence avec ce coffret consacré à l’Américain John Williams. Compositeur préféré de Spielberg (Les dents de la mer) ou George Lucas (La guerre des étoiles), on avait rangé l’homme un peu vite dans la catégorie pompière. Pourtant, ses premières oeuvres montrent le travail d’un homme fin et méticuleux, qui se hisse sans peine au niveau des plus grands noms de la musique de films. Très impressionnant.

La Légende de John Williams, 1960-2022, un coffret 20 CD (Universal Music)