Invitée de Quelle époque, sur France 2 samedi, Pauline Desmonts s’est exprimée pour la première fois sur l’affaire qui pèse sur son compagnon, Nicolas Bedos. Le réalisateur est visé depuis le 5 juillet par une enquête pour viol et agressions sexuelles. Deux plaintes, dont celle pour viol, ont été classées en raison de la prescription. Convoqué par le tribunal correctionnel de Paris en février 2024 pour agression sexuelle en état d’ivresse, Nicolas Bedos doit également comparaître devant la justice en septembre pour une agression sexuelle sur une femme dans une boîte de nuit en mai 2023.

Sur le plateau de France 2, Pauline Desmonts , qui a accouché de leur premier enfant en décembre, a déploré la façon dont la série Alphonse, réalisée par Nicolas Bedos, a été «boycottée» par Amazon Prime qui l’a sortie «en catimini» et l’a «planquée» sur sa plateforme. «C’est la première fois qu’on voit ça, qu’une œuvre française se fasse canceliser, s’alarme la compagne du réalisateur. Pour moi c’est de la cancelisation qui ne dit pas son nom quand on sort une série mais qu’on la prive de toute forme d’exposition, de toute forme de promotion.» Pauline Desmonts explique que la production a interdit aux acteurs et à Nicolas Bedos de s’exprimer dans les médias. «Amazon a muselé toute l’équipe, Nicolas compris, à la suite de ces accusations, sous peine de ne pas la sortir. Ils respectent la présomption d’innocence parce qu’ils la sortent, mais en la sacrifiant totalement», ajoute-t-elle, amère.

Les acteurs, parmi lesquels figurent Jean Dujardin, Charlotte Gainsbourg, Pierre Arditi et Nicole Garcia, auraient pourtant aimé s’exprimer, sinon sur l’affaire, au moins sur le projet qui aborde «une thématique inédite», assure Pauline Desmonts. Alphonse raconte l’histoire d’un quadragénaire en pleine déroute professionnelle qui se découvre une vocation pour le métier de gigolo. S’ensuivent des rencontres avec des femmes excentriques aux fantasmes plus cocasses les unes que les autres au cours de six épisodes.

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Pauline Desmonts a tenu à dissocier l’affaire qui entoure son conjoint des scandales qui agitent le cinéma français et a appelé à ne pas «faire d’amalgames», à ne pas «mettre tous les cas dans le même sac.» «La nature et le contexte des faits présumés sont différents. On parle d’un excès de fête et d’alcool dans un cadre festif», justifie-t-elle avant d’ajouter : «Si Nicolas regrette une chose, c’est d’avoir continué à sortir comme un ado qu’il n’est plus et cette affaire a accéléré cette prise de conscience. C’est un problème qu’il est en train de soigner et vous n’êtes pas près de le voir dans une boîte de nuit avant un moment.»

La jeune femme anticipe les remarques que les spectateurs pourraient formuler : «On dira que je suis juge et partie, mais je le connais par cœur, je sais dans quel état il a pu se mettre. Mais quand il est dans ces états-là, ça n’est pas ciblé sur les femmes, il a aussi pu peiner ses amis… Il peut être odieux, il peut être excessif, mais ce n’est pas un agresseur sexuel.»