L’ancienne chanteuse Jeane Manson a été victime mardi d’une «crise cardiaque» et hospitalisée à Lyon, après une audience en appel dans le dossier pour diffamation qui l’oppose à la fille de l’acteur Richard Berry, a annoncé son agent mercredi. Les pompiers ont confirmé sa prise en charge dans la soirée pour «une douleur thoracique».

«Son pronostic vital n’est plus engagé. Tout a été pris à temps», a ajouté sa manageuse auprès de l’AFP, en précisant que Jeane Manson «va rester hospitalisée à Lyon quelques jours».

Jeane Manson, 73 ans, a été secourue «par les pompiers» dans l’enceinte de la cour d’appel, puis hospitalisée. L’ancienne compagne américaine de Richard Berry a quitté la salle d’audience précipitamment dans la soirée, visiblement très agitée, au moment où son avocat devait prendre la parole pour sa plaidoirie, a constaté une journaliste de l’AFP. La cour d’appel de Lyon réexaminait mardi le dossier opposant Jeane Manson à Coline Berry-Rojtman.

Le jugement a été mis en délibéré au 17 juillet.

Dans un article publié par Le Monde en février 2021, celle-ci avait évoqué des violences sexuelles qu’elle aurait subies mineure en 1984 et 1985 au domicile de son père qui vivait alors avec Jeane Manson, accusée d’avoir participé à ces agressions.

L’enquête ouverte à Paris visant l’acteur accusé d’inceste par sa fille a été classée sans suite le 31 août 2022 pour cause de prescription.

Jeane Manson avait décidé de poursuivre son ex-belle-fille pour diffamation devant le tribunal d’Aurillac, dans le Cantal, où elle vit une partie de l’année.

En avril 2022, le tribunal avait condamné Coline Berry-Rojtman, née en 1976, à 2000 euros d’amende pour diffamation.

La cour d’appel de Riom (Puy-de-Dôme) avait confirmé cette condamnation en décembre 2022. Mais en décembre 2023, la Cour de cassation a annulé cet arrêt et renvoyé le dossier devant la cour d’appel de Lyon.

Lors de l’audience mardi, Jeane Manson a répété: «Je ne suis pas une violeuse, pas une menteuse». «Je suis une victime, je n’ai pas dormi depuis trois ans», a-t-elle insisté. Son avocat Jacques Verdier a dénoncé une «vengeance» de Coline Berry-Rojtman contre son père, dont sa cliente «apparaît comme une victime collatérale».

De son côté, Coline Berry-Rojtman a maintenu sa position: «C’est pour moi l’injustice la plus flagrante car je suis poursuivie pour avoir dénoncé les faits dont j’ai été victime».«Elle doit être protégée», a martelé l’un des avocats de la défense, Patrick Klugman, en clôture des débats, appelant la cour à «faire cesser ce scandale».