Tous unis… mais chacun garde son propre agenda. Alors que les huit organisations syndicales ont annoncé fin août une journée de mobilisation pour l’augmentation des salaires et l’égalité femmes hommes le 13 octobre, la CGT continue dans le même temps de suivre son chemin. Ce mardi 12 septembre, elle appelle avec 92 autres organisations à une marche unitaire «contre les violences policières , le racisme systémique et pour les libertés publiques».

Malgré l’unité affichée ces derniers jours, peu de membres de l’intersyndicale l’ont suivi. Seuls le syndicat de l’enseignement, la FSU, et SUD, sont annoncés comme participants. En revanche, presque tous les syndicats étudiants seront présents. On retrouve aussi plusieurs partis politiques tel que LFI, Europe Écologie les Verts, le NPA…

Concrètement, des marches unitaires sont annoncées partout sur le territoire (actuellement, 38 sont recensées sur le site de l’évènement). Pêle-mêle, les participants demandent : «L’abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre. Une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement. Le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique. La création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police». Et enfin, «un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics, le financement des associations et des centres sociaux.»

Cette marche arrive dans un climat tendu, quelques mois après les émeutes qui ont embrassé plusieurs villes de France. Un contexte que les membres rappellent à plusieurs reprises dans leur communiqué. C’est encore plus vrai pour la CGT. Un de ces secrétaires confédéraux, Sébastien Ménesplier, a été convoqué le 6 septembre à la gendarmerie. Cela fait suite aux sabotages menés pendant la contestation contre la réforme des retraites, par les électriciens et gaziers dans la ville d’Annonay, ou l’actuel ministre du Travail, Olivier Dussopt, a été maire. La convocation a été jugée «hautement politique», pour la centrale syndicale, qui a dénoncé un acte de «répression syndicale».