Un des principaux syndicats de contrôleurs aériens a appelé jeudi ses membres à faire grève samedi et dimanche à l’aéroport de Paris-Orly, pour réclamer des «effectifs adéquats», selon lui, non garantis par un récent accord. «Nos managers persistent, pour Orly, dans la pingrerie et les calculs d’apothicaires qui feront rapidement retomber les équipes en sous-effectif», a affirmé l’Unsa-Icna, deuxième syndicat représentatif des aiguilleurs du ciel, dans un tract.

Contactée par l’AFP jeudi après-midi pour d’éventuels détails sur les conséquences du mouvement social sur les programmes de vol du deuxième aéroport français, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) n’a pas été en mesure de répondre dans l’immédiat. «Les effectifs adéquats sont une nécessité pour garantir les conditions de travail adaptées aux missions de sécurité qui incombent» aux ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne, a assuré l’organisation syndicale.

Celle-ci a déploré que l’accord signé in extremis fin avril entre la DGAC et le principal syndicat des contrôleurs, le SNCTA (60% des voix aux dernières élections professionnelles), n’ait pas résolu la question des «sous-effectifs» qui se profilent à Orly, selon elle, à l’horizon 2027. Cet accord sur des mesures d’accompagnement, notamment salariales, à la refonte prévue du contrôle aérien en France, avait été rejeté par l’Unsa-Icna (17% aux dernières élections) et le troisième syndicat représentatif, l’Usac-CGT (16%), qui avaient maintenu un préavis de grève pour le 25 avril.

Ce mouvement s’était traduit par l’annulation de plusieurs milliers de vols en France et en Europe. Parallèlement à la mobilisation de l’Unsa-Icna à Orly, l’Usac-CGT a déposé un préavis de grève du 23 au 30 mai pour protester spécifiquement contre l’affaiblissement du «maillage territorial» prévu selon le syndicat par la réforme du contrôle aérien.