Trois offres de reprise sont sur la table pour acquérir tout ou en partie Naf Naf, célèbre enseigne de prêt-à-porter féminin en redressement judiciaire depuis septembre dernier, a indiqué jeudi la direction à l’AFP, jugeant cela «encourageant». La direction a expliqué que deux des offres présentées étaient «très partielles» mais qu’une troisième offre était globale, «avec une réelle volonté de reprendre l’entreprise», a-t-elle rassuré.
Cette offre mieux-disante émane de Migiboy Tekstil, une société turque de fabrication de tissus, selon une source proche du dossier à l’AFP. Cette entreprise emploie environ 750 personnes, peut-on lire sur son site. Les trois offres, présentées au comité social et économique (CSE), devraient bientôt être déposées au greffe, selon une source proche du dossier.
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«Nous n’avons à ce jour aucun détail du nombre de boutiques reprises, du nombre de salariés repris et les détails du projet» de reprise de Migiboy Tekstil, a déclaré la CFDT à l’AFP, précisant que l’entreprise turque avait «jusqu’au 23 mai pour donner tous les détails de son projet de reprise». Le syndicat a précisé que GD Distribution (Gérard Darel) se proposait de reprendre un magasin, et Chloé Distribution, deux boutiques. Un appel d’offres avait été lancé en avril pour reprendre Naf Naf ou entrer à son capital. Il s’est clos le 13 mai. Ces trois offres seront étudiées lors d’une audience le 28 mai et les juges devraient rendre leur décision quelques jours plus tard.
Lourdement endettée en raison notamment de loyers impayés durant la pandémie de Covid-19, Naf Naf avait été placée en redressement judiciaire en septembre 2023. Naf Naf emploie en France 676 salariés et compte 111 boutiques succursales et 59 boutiques affiliées, avait dit la direction à l’AFP en avril. Lancée en 1973 par deux frères, Gérard et Patrick Pariente, Naf Naf avait déjà été placée en redressement judiciaire en mai 2020. L’entreprise avait alors été reprise par le groupe franco-turc SY International, qui emploie plus de 1000 personnes dans le monde, et avait déjà acquis l’enseigne Sinéquanone en 2019.