La banque Société générale a annoncé lundi, en amont d’une présentation stratégique aux investisseurs à Londres par son nouveau directeur général Slawomir Krupa, qu’elle allait réduire de 50% par rapport à 2019 son exposition au secteur de la production de pétrole et de gaz d’ici 2025, contre 20% précédemment. «Nous allons accélérer la décarbonation de nos activités» et jouer «un rôle leader dans la transition énergétique, environnementale et sociale», a déclaré Slawomir Krupa dans un communiqué.

Le document précise également un objectif à 2030 de -80%, toujours par rapport à 2019, ainsi que l’arrêt de l’offre de produits et services financiers dédiés aux projets de nouveaux champs de production de pétrole et de gaz au 1er janvier 2024. Jusqu’à présent, les ambitions du groupe consistaient en une réduction de 20% en termes d’encours de son exposition au secteur de la production de pétrole d’ici 2025 par rapport à 2019. Les banques sont très souvent pointées du doigt par les ONG pour leur participation, via le financement de grands groupes et nouveaux projets pétroliers, au dérèglement climatique.

La Société générale annonce aussi lundi le lancement d’un fonds d’investissement dédié à la transition doté d’un milliard d’euros afin «d’accélérer le développement de solutions de transition énergétique et des projets fondés sur la nature et à impact», selon le communiqué. Elle partage également de nouveaux objectifs financiers, de rentabilité, d’efficacité opérationnelle et de distribution de dividendes.

Le nouveau patron Slawomir Krupa a pris rendez-vous avec le marché : il présentera ces différents points à 8h GMT à Londres aux investisseurs afin de relancer leur intérêt pour la banque, à la recherche d’un nouveau souffle. Quatre mois après avoir pris les rênes du groupe bancaire, Slawomir Krupa a fait de cette matinée de présentation et d’échanges – une heure et demie est réservée aux questions de la salle – son premier temps fort public.