Bonne nouvelle pour la France, la facture d’électricité et de gaz des bâtiments de l’État a baissé de 150 millions d’euros entre 2022 et 2023, a indiqué jeudi à Paris le premier ministre Gabriel Attal. «2023 a été l’année de la sobriété énergétique », s’est félicité le chef du gouvernement lors d’un évènement de présentation du plan de «transformation écologique» de l’État. Initiée en 2022 pour réduire la consommation de gaz et d’électricité de l’administration, face aux craintes de pénuries d’approvisionnement liées à l’offensive russe en Ukraine, la «sobriété énergétique» a permis de réduire de 11% sur un an la consommation de gaz de l’État, et de 7% celle d’électricité, a assuré Gabriel Attal.

Dans son plan de «transformation écologique » détaillé jeudi au Muséum national d’histoire naturelle, l’État vise une réduction de 10% de sa consommation d’énergie entre 2019 et 2024. D’ici 2027, l’objectif est de faire baisser la consommation de gaz et d’électricité de 25% par rapport à 2022. Selon les dernières données disponibles, la consommation de l’État et de ses opérateurs a atteint 20 térawattheures en 2019. «En 2023, nous avons économisé 150 millions d’euros» sur les factures d’énergie, s’est félicité Gabriel Attal. «C’est inédit. 150 millions d’euros, c’est le coût d’un bel hôpital neuf, c’est ça qui a été économisé pour le budget de l’État grâce à la sobriété énergétique», a illustré le premier ministre. «Nous allons poursuivre cette dynamique en 2024 pour atteindre 200 millions d’euros d’économies d’énergie», a-t-il poursuivi.

À lire aussiOnze projets de «réacteurs nucléaires innovants» sélectionnés dans le plan France 2030

Malgré ces résultats encourageants, la mesure de la consommation d’énergie de l’État demeure imparfaite. Selon le ministère de la Fonction publique, le nombre de bâtiments de l’État dont il est possible de suivre à distance et au quotidien la consommation d’énergie est passée de 5000 en 2021 à 25.000 en 2024. Le parc immobilier de l’État compte au total 190.000 bâtiments, mais seuls 80% d’entre eux ont vocation à être raccordés au système de suivi en temps réel de la consommation énergétique, nuance le ministère. En 2024, «900 millions d’euros sont engagés pour la rénovation thermique des bâtiments de l’État», des opérations qui doivent permettre de réduire leur consommation d’énergie, a détaillé jeudi Gabriel Attal.