Elle a fait peu parler d’elle et ne devrait pas faire trop de bruit. La journée d’action nationale des retraités est pourtant bien organisée ce mardi 24 octobre, à l’appel de neuf organisations syndicales parmi lesquelles la CGT Retraites, FO UCR ou encore Retraites CFTC. Ensemble, elles plaident pour la «défense de leurs revendications dont une hausse de 10 % des pensions». «Les prix augmentent bien plus que nos retraites et pensions (…) qui n’ont pas été augmentées durant l’année 2023, alors que l’inflation moyenne sur les douze derniers mois atteint 5,8%», déplorent-elles dans un communiqué commun.
«Depuis le 1er janvier 2017, les années du président Emmanuel Macron ont fait perdre 9,6% et l’équivalent de 2,4 mois de pension, et même, pour ceux qui ont subi l’augmentation de la CSG au 1er janvier 2018, 11,5 % et 3,6 mois de pension», poursuivent-elles dans le communiqué, expliquant que cette situation était due au refus du gouvernement «d’appliquer la loi (article L161-25 du Code de la Sécurité sociale) qui stipule que les pensions doivent être revalorisées au niveau de l’inflation».
Bien que le ministère de l’Économie ait annoncé, en septembre, que les pensions de retraite de base devraient être augmentées de 5,2 % au 1er janvier 2024, les syndicats réclament davantage. De concert ce mardi, ils souhaitent une revalorisation de 10% de toutes les pensions, estimant que les retraités avaient perdu 9,6% de pouvoir d’achat depuis 2017. En outre, ils ont lancé une pétition en ligne sur change.org dans laquelle ils répètent leur souhait d’obtenir 10 % d’augmentation immédiate de leurs pensions.
Plusieurs mobilisations sont organisées aujourd’hui un peu partout en France. Un rassemblement est notamment prévu au métro Varenne, à 14 heures, à l’appel des organisations syndicales de retraités. «À Paris, le rassemblement, au plus proche de Matignon, ira porter les cartes-pétitions à Elisabeth Borne», précise le communiqué.