Stationnement dangereux, conduite sans permis de conduire ou en état d’ivresse, de nombreux motifs permettent aux autorités de placer votre véhicule en fourrière. Les automobilistes doivent alors sortir le chéquier pour récupérer leur voiture. Et la facture sera encore plus salée à partir de ce 1er mars.

À noter tout d’abord, les tarifs des opérations préalables et de l’immobilisation matérielle restent inchangés. La pose d’un sabot coûte toujours 15,20 euros, auxquels s’ajoutent 7,20 euros de frais quel que soit l’endroit. En revanche, l’enlèvement d’une voiture par un camion-grue passe de 121,27 euros à 127,65 euros. Il faudra encore plus vous dépêcher de venir la récupérer puisque les frais de garde journalière augmentent eux-aussi. Il faudra s’acquitter de la somme de 6,75 euros contre 6,42 euros auparavant. Attention, sans action de votre part au bout de trois jours, un expert doit venir se prononcer sur l’état du véhicule pour indiquer s’il est toujours en état de rouler. Une expertise à votre charge peut vous coûter 61 euros.

C’est dans les métropoles que les frais vont particulièrement augmenter. Dans les villes de plus de 400.000 habitants comme Marseille, Lyon ou Toulouse, si l’enlèvement coûte le même prix qu’ailleurs, les frais de garde journalière grimpent à 10 euros. Les moins bien lotis sont ainsi les parisiens qui doivent s’acquitter des frais de fourrière les plus élevés de France. L’enlèvement reste facturé 150 euros et les frais de garde journalière atteignent 29 euros par jour dans la capitale. Des tarifs auxquels les habitants sont déjà habitués depuis plusieurs années.

Seul motif de réjouissance, pour les motos et scooters, les tarifs ne vont pas augmenter. L’immobilisation matérielle coûte toujours 7,60 euros, tout comme les opérations préalables. Pour l’enlèvement de l’engin, comptez 45,70 euros ou 49 euros dans la capitale. Les frais de garde journalière sont de 3 euros, voire 10 euros, si la mise en fourrière a lieu à Paris.

Pour les représentants de la profession, la revalorisation des tarifs maximums était «très attendue» des fourrières automobiles mais constitue «un geste loin d’être suffisant» peut-on lire dans le communiqué de Mobilians. Le syndicat précise que «les tarifs réglementés n’avaient pas été révisés depuis 2020». Cela étant, «dans un contexte d’inflation persistante, l’absence de revalorisation a eu un impact significatif menaçant la pérennité de l’activité. En effet, il faut rappeler que la majorité des fourrières automobiles sont des entreprises de moins de 11 salariés, très sensibles aux aléas économiques et devant supporter un certain nombre de contraintes» rappelant au passage le rôle important de la profession lors des émeutes de 2023.

Sachez que tant que deux roues de votre véhicule n’ont pas été levées par la fourrière, vous pouvez vous opposer à l’enlèvement, moyennant 15,20 euros. Attention, si ce n’est pas le cas, la facture pourrait atteindre des sommets. «Vous ne pouvez pas vous opposer à l’enlèvement de votre véhicule pour sa mise en fourrière, sous peine de 3 mois d’emprisonnement et 3 750 € d’amende. Des peines complémentaires peuvent être prononcées» peut-on lire sur le site du gouvernement.