Des ovnis au service des mobilités de demain. Le tout premier rail qui permettra d’accueillir l’«Urbanloop» va être posé ce mardi en présence du ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune. Un geste symbolique pour cette petite navette autonome imaginée par l’entreprise éponyme fondée en 2019 prévue pour desservir divers bâtiments clés de l’île de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines, alors que les travaux de construction ont déjà débuté au mois de septembre pour y accueillir une première flotte. Mais qu’est-ce donc que cette «capsule écologique», qualifiée d’«innovation technologique» ?

Pilotés «grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle», ces véhicules autonomes d’à peine trois mètres de large capables de transporter deux personnes assises, mais aussi un vélo ou encore une personne en situation de handicap et son accompagnateur «fonctionnent sans batterie, grâce à une alimentation très basse tension par les rails». Ainsi, l’«Urbanloop» détient «le record du monde de la plus faible consommation énergétique pour un véhicule autonome», précisent conjointement Saint-Quentin-en-Yvelines et Urbanloop.

Tel un «test grand public», les premières capsules gratuites devraient circuler d’ici à la fin du printemps 2024, afin d’être prêtes pour desservir la fan zone des Jeux olympiques et paralympiques qui sera installée sur le site de l’île de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines. Là, sur un circuit de 2 km, dix capsules seront déployées pour circuler «à une vitesse de pointe de 50 km/h» entre le parking de la base de loisirs jusqu’au secteur du relais des Canardières, non loin de l’emplacement prévu pour cet espace de festivités.

«Vitrine du savoir-faire français», il est «le premier transport au monde guidé sans attente à quai et le seul à être homologué à ces vitesses sans présence d’un chauffeur à bord», se réjouissent les deux porteurs du projet. En outre, cette expérimentation grandeur nature doit également permettre «de valider la pertinence de ce mode de transport afin d’envisager un déploiement plus large au sein de l’agglomération». La ligne y sera ensuite exploitée durant un peu plus d’un an par Keolis.

Mais d’autres projets «Urbanloop» sont d’ores et déjà sur les rails. C’est notamment le cas à Nancy, dans la région Grand Est, où la métropole vient de commander une flotte de capsules pour 2026. Sur une boucle de 7 km de long, elles permettront de connecter «en un temps record» un parking-relais installé à la périphérie de la ville à son centre-ville.