L’indice vedette de la Bourse de Paris a battu vendredi un nouveau record absolu en clôture, brillant grâce à de nombreux résultats d’entreprises à commencer par celui du géant du luxe LVMH. L’indice CAC 40 a terminé à 7.634,14 points, bien au-dessus de son précédent sommet atteint le 15 décembre dernier, à 7.596,91 points. Il n’est toutefois pas parvenu à effacer son plus haut en séance, 7.653,99 points, atteint le 14 décembre. Sa hausse sur une séance est la plus importante depuis le 4 janvier 2023.

Il est surtout porté par la spectaculaire progression de LVMH, qui s’adjuge plus de 12% après la publication de ses résultats annuels, et a connu sa meilleure séance depuis 2008. LVMH est la plus grosse entreprise cotée à la Bourse de Paris et vaut désormais plus de 385 milliards d’euros. Son poids dans le calcul du CAC 40 est d’autant plus important: sa variation compte pour plus de 10% dans la pondération de l’indice. La séance marque un retour en grâce de l’action, qui avait chuté de près de 27% entre mi-juillet et mi-janvier.

Mais le numéro un mondial du luxe a présenté jeudi des résultats annuels qui ont satisfait les investisseurs en tous points, contrairement à l’accueil froid réservé lors des deux derniers points financiers, en juillet et en octobre. L’année 2023 a été «une nouvelle année record», selon le groupe qui détient, entre autres, les marques Louis Vuitton, Dior, Tiffany et Moët

Outre LVMH, les marchés boursiers mondiaux sont portés par la perspective de baisse des taux d’intérêt par les banques centrales en 2024. Après avoir effectué un tour de vis monétaire brutal, le net ralentissement de l’inflation les poussent à désormais envisager de baisser leurs taux directeurs. Encore vendredi, les investisseurs ont appris que l’inflation aux États-Unis s’était stabilisée à 2,6% en décembre aux États-Unis selon l’indice PCE. La mesure, qui ne prend pas en compte les prix de l’énergie et de l’alimentation, davantage regardée par les banques centrales, a poursuivi son repli.

Face à une économie américaine qui se maintient à flot malgré des taux d’intérêt à leur plus haut historique, les investisseurs pensent que les banques centrales réussiront à ramener l’inflation à l’objectif cible de 2% tout en évitant de passer par la case récession.