Attention si vous avez récemment acheté en supermarché de la charcuterie halal. Près d’une dizaine de références de ce type de produits alimentaires font l’objet d’une campagne de rappel, rapporte le site gouvernemental Rappel Conso. En cause, un risque de présence dans ces produits de la bactérie «Clostridium botulinum», soit l’agent responsable du botulisme.
Un risque qui ne doit pas être pris à la légère. Le botulisme étant «une maladie rare mais qui peut s’avérer mortelle dans moins de 5% des cas en France», précise sur son site l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). «L’intoxication botulique est caractérisée par des signes neurologiques : sensation de vision floue, paupières tombantes, troubles de la parole, difficulté à avaler, sécheresse de la bouche, faiblesse musculaire», précise le site Rappel Conso, soulignant que «des signes digestifs (constipation, vomissements, diarrhée) accompagnent souvent les signes neurologiques». La plateforme gouvernementale ajoute que «ces symptômes apparaissent généralement 12 à 72 heures après l’ingestion d’un aliment contaminé, mais ils peuvent se développer plus précocement ou plus tardivement (2 heures jusqu’à 10 jours)».
À lire aussiIntoxication au botulisme : le restaurateur bordelais accusé de manquements mis en examen
Les produits concernés sont des produits de charcuterie halal des marques Isla Délice et Crystal (saucissons, mortadelles, mousses de volaille), appartenant toutes deux au groupe Amalric, et vendus dans toute la France, chez tous les grands distributeurs (Auchan, Aldi, Carrefour, Casino, Cora et Match, Intermarché, Leclerc, Lidl, Système U, Hmarket, Alphaprim), mais également chez les détaillants et grossistes. Les lots à risques ont été commercialisés depuis la fin novembre ou début décembre, et certains étaient encore en rayons il y a quelques jours.
Le fabricant de ces produits justifie ces rappels par le «grisaillement en surface d’une partie de nos productions, lié à un ingrédient fournisseur non conforme». «Cette situation ne permet pas d’exclure un risque Clostridium botulinum», explique-t-il. Rappel Conso recommande de ne pas consommer les produits signalés comme dangereux et de les rapporter au point de vente ou de les détruire directement.