Les prix dans la grande distribution peuvent varier assez amplement en fonction des territoires. À ce petit jeu, c’est la Bretagne qui remporte la palme de la région la moins chère pour faire ses courses. C’est ce qui ressort d’une étude menée par le spécialiste de la grande distribution Olivier Dauvers avec la société A3 Distrib, publiée cette semaine.

Les quatre départements de la région (Côtes-d’Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine et Morbihan) sont tous dans les 20% des territoires les moins chers de l’Hexagone. Les Côtes-d’Armor récoltent même la médaille d’or du département le plus compétitif de France, avec un indice de prix moyen dans les hypermarchés, supermarchés et magasins de proximité (proposant le retrait des courses en drive ou click

Plus largement, c’est dans le grand Ouest que l’on retrouve le plus de départements à bas prix. La Vendée étant deuxième du classement, les Deux-Sèvres quatrièmes ou la Mayenne cinquième. Sans surprise, à l’autre bout du palmarès, Paris est, de loin, le département où les courses coûtent le plus cher, avec un indice de 117,5. Faire ses achats dans la capitale coûte donc environ 17% plus cher que la moyenne nationale – et donc environ 22% plus cher que dans les Côtes-d’Armor. Les autres départements franciliens font aussi partie des territoires les plus tendus pour le porte-monnaie : les Hauts-de-Seine sont le deuxième plus cher de France, suivent le Val-de-Marne, la Seine-Saint-Denis et les Yvelines.

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Hors Île-de-France, le littoral méditerranéen est l’autre région où les courses coûtent le plus cher. En particulier dans les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, l’Aude ou encore les Pyrénées-Orientales. «Le grand Ouest demeure la zone la plus compétitive et le littoral méditerranéen (et les départements très urbanisés) toujours dans le rouge», résume Olivier Dauvers sur son blog. Parmi les raisons derrière ce constat, le journaliste cite les coûts d’exploitation des magasins supérieurs «là où le foncier est cher» : les loyers des surfaces commerciales sont plus élevés à Paris ou Nice qu’à Saint-Brieuc.

Par ailleurs, il y a un effet concurrence dans l’Ouest, où «les trois enseignes d’indépendants (Leclerc, Intermarché et les U) se livrent bataille», explique Olivier Dauvers. Enfin, il mentionne «un opportunisme local», soit l’effet des différences de pouvoir d’achat entre les régions. «Si le supermarché Casino de Roquebrune est aussi cher, c’est parce que les clients y sont moins sensibles au prix que ceux du Colruyt de Horbourg en Alsace», illustre-t-il.

En mars dernier, une étude du panéliste NielsenIQ, relayée par Franceinfo, arrivait peu ou prou aux mêmes résultats. En se basant sur un panier de 37 références, le cabinet avait calculé que la Vendée était le département où il coûtait le moins cher (100,20 euros), les territoires de l’Ouest trustant les premières places. Dans cette étude, Paris arrivait également en tête des départements les plus chers (125,56 euros), accompagné des autres territoires franciliens et des départements de l’arc méditerranéen.