Le dispositif est lancé. Alors qu’Emmanuel Macron donnait le go ce jeudi au système de leasing de voitures électriques «à 100 euros par mois » pour les plus modestes, il a également dévoilé la liste des véhicules qui seront éligibles, dès vendredi, au «bonus électrique» remodelé. Sur la base de critères environnementaux, il favorisera de facto presqu’exclusivement des modèles électriques produits en France ou en Europe.
Au total, pas moins de 22 marques de voitures électriques font partie de la liste dévoilée par l’exécutif (à consulter ci-dessous), dans laquelle figurent des grands constructeurs français comme Citroën, Peugeot et Renault mais aussi d’autres marques européennes telles que BMW, Fiat, Mercedes, Smart, Volkswagen ou encore Volvo. Jusqu’à 78 modèles différents sont disponibles. Parmi eux, le Q4 45 E-Tron d’Audi ainsi que la BMW iX1, BMW iX2 ou encore l’E-C4 de Citroën. À noter que tous les types-variante-version (TVV) – ce code qui permet d’identifier la finition spécifique des modèles cités ci-dessous – ne seront pas forcément éligibles.
Par ailleurs, certains de ces modèles font également partie de la liste des voitures électriques disponibles dans le cadre de la mise en place du système de leasing à 100 euros par mois. Dès ce vendredi, sur la plateforme dédiée à ce nouveau dispositif, chacun pourra voir s’il est éligible et identifier quelques modèles disponibles comme la Peugeot e-208, la Renault Twingo e-Tech, la Citroën ë-C4 ou encore l’Opel Mokka Electric.
Le 24 octobre dernier, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire avait déjà fait savoir à l’occasion de la Journée de la filière automobile que le «rôle de l’État» était «d’être aux côtés» des Français, tant «pour la demande que pour l’offre» de ce secteur clé. «S’agissant de la demande, je vous confirme que l’État augmentera ses investissements dans les bonus électriques, la prime à la conversion et le leasing», avait-il assuré, expliquant que ces aides représenteraient un total de 1,5 milliard d’euros par an à partir de 2024 contre 1,3 milliard d’euros l’année passée.
«Ces bonus, sur lesquels nous donnerons des précisions avec Agnès Pannier-Runacher dans les semaines à venir, seront réservés désormais aux seuls véhicules qui ont une faible empreinte carbone», avait-il poursuivi, soulignant qu’«il était temps qu’une nation européenne le précise». «Le contribuable français n’a pas vocation à financer des véhicules électriques qui ont des émissions carbones dans leur production qui ne sont pas satisfaisantes», avait-il conclu.