C’est une année dont se souviendront tous les amateurs de jeux vidéo. De Baldur’s Gate 3 à Marvel’s Spider-Man 2, en passant par The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom et Resident Evil 4, 2023 a été extrêmement riche en titres de qualité. Tant et si bien qu’il est peu aisé de s’y retrouver. Pour vous aider à y voir plus clair, et à ne pas faire le mauvais choix pour Noël, Le Figaro a dressé sa liste de valeurs sûres à offrir à ses proches, selon plusieurs catégories concoctées par nos soins.

On ne présente plus le plombier moustachu. Le héros le plus connu du jeu vidéo s’est offert une énième itération sur Nintendo Switch, réaffirmant son statut de maître de la plate-forme. Super Mario Bros. Wonder revient aux premiers amours du personnage, la 2D, et livre une aventure aussi originale que psychédélique, grâce à ses «graines prodige» qui modifient la grande majorité de ses 129 niveaux. Transformé en éléphant ou en vis, Mario s’étire, coule, écrase, coure, explore et saute, encore et toujours, dans ce qui est sans nul doute l’une de ses meilleures aventures – à parcourir jusqu’à quatre joueurs en simultané.

Disponible sur Nintendo Switch, en physique ou dématérialisé, pour 59,99 euros.

Pikmin 4 fait partie de ces jeux oubliés par le grand public. À tort. Véritable ovni, le titre de Nintendo est un jeu d’aventure-gestion qui vous fera incarner un minuscule extraterrestre s’étant crashé sur une autre planète, peuplée de mystérieuses créatures colorées. Vous devrez guider et gérer la population de ces petits êtres vivants, qui disposent chacun d’un pouvoir en fonction de leur couleur, dans des environnements gigantesques. Moins accessible qu’un Super Mario Bros. Wonder, Pikmin 4 est tout particulièrement destiné aux jeunes enfants pouvant jouer avec un de leur parent, puisque le titre peut être parcouru par deux joueurs en simultané. Une grande aventure d’ores et déjà inoubliable.

Disponible sur Nintendo Switch, en physique ou dématérialisé, pour 59,99 euros.

Aussi nerveux que beau, Street Fighter 6 s’est imposé depuis sa sortie en été comme le maître incontesté des jeux de combat. Corrigeant les failles de son prédécesseur, famélique en contenu et qui avait boudé les consoles Xbox, le dernier né de l’éditeur nippon Capcom se distingue par son accessibilité, en offrant plusieurs modes de commandes dont un destiné aux débutants. Et lorsque l’on connaît la technicité demandée par la saga, on ne peut que saluer cette proposition.

Avec sa direction artistique unique et son mode solo en monde ouvert, baptisé World Tour, Street Fighter 6 s’est déjà fait une place parmi les meilleurs opus de la série, initiée en 1987. On regrettera toutefois quelques personnages iconiques manquants, et surtout une propension à la microtransaction – le revers de la médaille pour un titre qui souhaite perdurer dans le temps.

Disponible sur Playstation 4, Playstation 5, Xbox One, Xbox Series et PC, en physique ou dématérialisé, entre 29,99 et 69,99 euros selon les revendeurs.

L’autre jeu de combat de l’année. Mortal Kombat 1, au contraire de Street Fighter 6, n’est pas à mettre entre toutes les mains. Son gameplay lourd et ses combats sanglants – parsemés de fatalities extrêmement violentes – sont les symboles d’une franchise aussi vénérée que décriée. Mais derrière son extravagance se cache un jeu de combat beau, technique et riche en contenu, porté par un mode Invasion surprenant bien que répétitif, vous permettant de débloquer des éléments de personnalisation pour la vingtaine de personnages jouables.

La grande nouveauté de ce douzième opus est la possibilité de faire appel en combat à un second personnage, pour prolonger les combos. Le titre n’est pas exempt de points noirs (microtransactions, menus chargés…), surtout sur Nintendo Switch. Nous vous conseillons d’ailleurs vivement d’éviter cette version.

Disponible sur Playstation 5, Xbox Series, Nintendo Switch et PC, en physique ou dématérialisé, entre 39,99 et 79,99 euros selon les revendeurs.

La bonne surprise de l’année. Très peu attendu, Robocop : Rogue City a tiré son épingle du jeu depuis sa sortie le 2 novembre dernier. Son éditeur, Nacon, a d’ailleurs salué ses ventes : 435.000 copies écoulées en seulement deux semaines. Le jeu de tir, qui vous fait incarner le policier mi-homme mi-robot Alex Murphy, se veut être une suite au deuxième film Robocop. On y retrouve trait pour trait les acteurs de la trilogie, telles que Nancy Allen (l’agent Anne Lewis) ou Robert DoQui (le sergent Reed).

Mais loin d’être une bête adaptation, Rogue City parvient non seulement à retranscrire l’ambiance sordide de la ville de Detroit, mais aussi à truffer son aventure de quêtes annexes et principales finement écrites. Une qualité bien trop rare – même chez les productions à plus gros budget – couplée à des sensations de shoot convaincantes et une technique portée par le moteur graphique Unreal Engine 5. Un bon cru, pour peu que vous ne soyez pas allergique à l’univers kitsch de Robocop .

Disponible sur Playstation 5, Xbox Series et PC, en physique ou dématérialisé, entre 39,99 et 59,99 euros selon les revendeurs.

Un remake qui montre l’exemple à suivre. Star Ocean The Second Story R, grand classique des jeux de rôle japonais (RPG) sorti en 1998, vient de revenir dans une version remise au goût du jour. Ce qui frappe en premier ? Sa direction artistique, qui mixe pixel art et décors en 3D. Entre tradition et modernité, le deuxième – et meilleur – opus de la saga de Square Enix n’a rien perdu de sa superbe, et propose toujours cet univers unique, à mi-chemin entre médiéval et science-fiction.

Mais RPG oblige, Star Ocean The Second Story R demande du temps. Une fois sa lente introduction dépassée, le jeu offre un système de combat en temps réel riche et personnalisable grâce aux multiples compétences à débloquer. Une grande épopée, qui ravira d’autant plus les adultes qui ont joué adolescents à la version originelle.

Disponible sur Playstation 4, Playstation 5, Nintendo Switch et PC, en physique ou dématérialisé, entre 50 et 60 euros selon les revendeurs.

Un chef-d’œuvre qui n’a rien perdu de sa superbe. Resident Evil 4, monument du jeu vidéo commercialisé en 2005, a été réédité par Capcom dans une toute nouvelle version ayant déjà dépassé les cinq millions de ventes. Le titre d’action-horreur vous fait incarner Leon S. Kennedy, débarqué dans un petit village espagnol à la recherche de la fille du président des États-Unis. L’agent spécial, déjà confronté aux zombies de Raccoon City dans Resident Evil 2 (lui aussi ressorti en 2019), va vite devenir la cible des locaux, devenus mystérieusement ultra-violents.

Boosté par une mise en scène délicieusement excessive et un style «body-horror» assumé, le titre japonais profite de scènes d’action généreuses, savamment couplées à une maniabilité lourde pour maintenir la pression sur le joueur. On déplorera cependant quelques rares scènes coupées par rapport au jeu original, comme celle des lasers, mythique.

Disponible sur Playstation 4, Playstation 5, Xbox One, Xbox Series et PC, en physique ou dématérialisé, entre 40 et 60 euros selon les revendeurs.

Il n’était jamais sorti en France, malgré son statut de titre culte. Le premier jeu de rôle au tour par tour estampillé Mario, qui avait débarqué au Japon et en Amérique du Nord en 1996, a enfin été publié en Europe par Nintendo en novembre . Au-delà de son aspect technique remanié, Super Mario RPG innove par rapport à l’œuvre de base, et reprend certains codes de ses successeurs (les Mario

Disponible sur Nintendo Switch, en physique ou dématérialisé, à 59,99 euros.

«Déjà un million de ventes en France. » Nintendo France peut s’enorgueillir : le dernier volet de la légende de Zelda est un carton commercial et critique, dans l’Hexagone comme dans le reste du monde. Et pour cause : la suite de Breath of the Wild (BOTW), sorti en 2017, est un petit bijou qui fera sans nul doute date dans l’histoire du jeu vidéo. Plus qu’un jeu d’aventure, Tears of the Kingdom (TOTK) est un long voyage itinérant au cœur du Royaume déchu d’Hyrule.

Ce que le jeu perd en originalité – le monde de TOTK reprend celui de BOTW dans quasiment tous ses aspects -, il le gagne en opulence, avec des quêtes et des énigmes en pagaille et, surtout, un système «d’assemblage» quasiment sans limite. Link a dans cet opus la possibilité de lier n’importe quel objet à un autre : une branche d’arbre couplé à une bûche se transformera en une lance, un rocher sur un couvercle de marmite deviendra un robuste bouclier, et un ventilateur surmonté d’un guidon résultera… en un hélicoptère ! Une liberté hors norme qui compense largement l’aspect graphique du jeu, limité par la Nintendo Switch.

Disponible sur Nintendo Switch, en physique ou en dématérialisé, à 69,99 euros.

Un jeu vidéo dans l’univers d’Harry Potter , dans un monde ouvert à la Assassin’s Creed ? Ambitieux, le projet était aussi craint qu’attendu, au vu de la qualité toute relative des précédentes adaptations des aventures du célèbre sorcier. Hogwarts Legacy est finalement un pari réussi.

Ce jeu d’action-aventure se situant dans Poudlard et ses environs dans les années 1800 retranscrit avec justesse le monde de J.K Rowling, en vous faisant incarner un élève du célèbre établissement magique, suivant ses cours le jour, et combattant trolls, gobelins et magiciens noirs la nuit. Et rien que pour ça, on lui pardonnera ses errances narratives, sa répétitivité et son système de combat sans fantaisie.

Disponible sur Playstation 4, Playstation 5, Xbox One, Xbox Series, Nintendo Switch et PC, en physique ou dématérialisé, entre 30 et 60 euros selon les revendeurs.

La légendaire saga de jeux de rôle a accouché… d’un intense jeu d’action qui renie quasiment tout de ses prédécesseurs. Avec ce seizième épisode principal, Final Fantasy 16 tient effectivement plus du Devil May Cry que du Dragon Quest – et ce n’est d’ailleurs pas un hasard si «XVI» est le premier volet de la série déconseillé aux moins de 18 ans. Avec sa direction artistique et son scénario inspiré de Game of Thrones, Final Fantasy XVI multiplie tout au long de son aventure les coups d’éclat de mise en scène, avec des combats de boss dantesques et une bande-son prodigieuse composée par Masayoshi Soken. Un immanquable, malgré sa trop grande facilité.

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Disponible sur Playstation 5 entre 40 et 80 euros selon les revendeurs.

Marvel’s Spider-Man 2 innove peu, mais réussit tout ce qu’il entreprend. Graphismes photoréalistes, respect de l’univers Marvel, combats dynamiques… Difficile de lui trouver un défaut, si ce n’est sa formule, déjà vue dans les épisodes précédents. On saluera surtout le traitement du personnage de Venom, trop souvent raté dans les films et jeux vidéo de l’homme araignée, et la qualité des déplacements dans la ville de New York : se balancer virtuellement entre les gratte-ciel de la Grosse Pomme n’a jamais été aussi sensationnel.

Sacré jeu vidéo de l’année aux Game Awards, Baldur’s Gate 3 n’est pas une œuvre grand public. Et c’est probablement pour cette raison qu’il est tant apprécié. Ne sacrifiant pas ses ambitions sur l’autel de la facilité, le jeu belge de Larian Studios assume ses combats tour par tour lents, ses quêtes verbeuses et ses protagonistes tout en nuances. Tout cela, au service d’un récit dense et épique dont vous serez à 100% le héros : des dizaines de choix sont en effet possibles tout au long du jeu, influençant ses missions principales, ses quêtes annexes et les multiples relations entre ses personnages. Une profusion de contenus pouvant submerger le néophyte, mais qui marquera à jamais les joueurs les plus chevronnés.

Disponible sur Playstation 5, Xbox Series et PC, uniquement en dématérialisé pour l’heure, à 69,99 euros.

On s’y essaye pour la claque graphique. Puis on y reste pour son scénario cryptique. Alan Wake 2, produit par Remedy Entertainment, a tout de l’œuvre d’auteur. Multipliant les prises de risque, ce jeu d’action-horreur nous faisant incarner tour à tour un écrivain à la Stephen King et une policière du FBI piégée dans un livre d’épouvante, rappelle aux joueurs qu’il est encore possible d’innover, même chez les productions à gros budget. Preuves en sont ces impressionnantes cinématiques en «live-action», qui se marient en temps réel avec les séquences de jeu. Avertissement pour les âmes sensibles : en sus de son ambiance sordide, rappelant les meilleurs épisodes de Twin Peaks, Alan Wake 2 multiplie les «screamers». Une violente manière de maintenir la pression sur le joueur.

Disponible sur PlayStation 5, Xbox Series et PC, uniquement en dématérialisé, pour 59,99 euros.

Le fer de lance des «tactical». Engage, nouvel épisode de la saga Fire Emblem, est un immanquable pour tous les joueurs qui aiment se triturer les méninges. D’une exigence folle en difficulté maximale, le jeu en tour par tour de Nintendo, visuellement spectaculaire sur Switch, propose à ses utilisateurs d’incarner le «Dragon Divin», une entité à forme humaine, chargé d’empêcher le retour du «Dragon Déchu». Pour ce faire, notre protagoniste rassemblera plusieurs soldats d’élite aux compétences et classes diverses, que l’on contrôlera dans des combats tactiques tout au long du jeu. Du reste, Engage ne révolutionne en rien le genre : son scénario manichéen est relevé par des personnages attachants et haut en couleur, dont on peut approfondir les relations en dehors des combats. Un aspect gestion réussi qui confirme Fire Emblem : Engage comme une valeur sûre.

Disponible sur Nintendo Switch, en physique et en dématérialisé, pour 59,99 euros.

Un jeu d’une profondeur insoupçonnée. Dave the Diver prend l’allure simple d’un jeu indépendant en 2D, dont l’objectif est de plonger dans un océan pour y pêcher de multiples variétés de poisson. Mais plus le titre se dévoile, plus il s’enrichit de nouvelles mécaniques, vous permettant notamment de gérer un restaurant de sushi ou d’explorer les vestiges d’une ancienne civilisation sous-marine. Saupoudré de combats de boss convaincants et de magnifiques scénettes réalisées en pixel art, Dave the Diver est un jeu étonnamment dense, surtout pour son petit prix.

Disponible sur PC et Nintendo Switch, uniquement en dématérialisé, pour 19,99 euros.

Impossible de conclure cette sélection sans évoquer la pépite méconnue qu’est Decarnation. Développé par les studios français Atelier QDB et Shiro Games, ce titre indépendant nous conte l’histoire tragique de Gloria, 29 ans, dont neuf années passées à officier dans un cabaret parisien. Une succession de mauvaises nouvelles lui fera perdre sa copine et son travail. Sombrant dans la dépression, elle pense trouver le salut quand un mystérieux employeur lui propose une offre de carrière impossible à refuser. Mais quand elle arrive sur le lieu de rendez-vous, un banc situé dans un parc public, elle perd soudainement connaissance… avant de se retrouver séquestrée chez un illustre inconnu.

S’ensuit alors un profond récit introspectif, où Gloria, confrontée à ses démons, cherchera à fuir son geôlier. Alternant entre le fantasmagorique et le pathétique, le récit de Decarnation est porté par un pixel-art de toute beauté et des musiques pop 100% françaises, qui nous ferait presque oublier ses phases de gameplay parfois agaçantes.

Disponible sur PC et Nintendo Switch, uniquement en dématérialisé, pour 14,99 euros.