Il est «le produit de loin le plus intéressant pour l’épargne populaire», selon le gouverneur de la Banque de France, et devrait le rester. Le livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux personnes à revenus modestes, verra le 1er février prochain son taux être réévalué. Aujourd’hui fixé à 6%, il devrait baisser, mais sera toujours «très supérieur à l’inflation», a annoncé François Villeroy de Galhau ce jeudi matin sur France 2.

Relancé par la suite sur le sujet, le gouverneur n’a pas donné de chiffrage précis, se contentant d’affirmer que «ce devrait être entre 3 et 6%». En décembre, l’inflation sur un an a légèrement rebondi, à 3,7%, selon la première estimation de l’Insee, qui doit être confirmée ce vendredi. François Villeroy de Galhau a par ailleurs souligné que le LEP était «en train de se développer très rapidement», puisque «10,7 millions de livrets sont ouverts, soit 3 millions de plus qu’il y a deux ans».

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Il faut dire que le gouvernement comme le fisc et la Banque de France tentent depuis quelque temps de promouvoir ce produit d’épargne encore relativement méconnu, accessible sous condition de ressources. «On peut aller encore plus loin, puisqu’il y a 19 millions de Français qui y ont droit», a relevé le gouverneur de la Banque de France sur France 2, soulignant que c’est «un avantage qui n’existe pas chez nos voisins européens». De son côté, le taux du livret A va lui rester fixé à 3% au 1er février, en vertu de la garantie de maintien du taux à ce niveau jusqu’en janvier 2025 décrétée par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire en juillet dernier.