La baisse de l’inflation se poursuit. Elle a encore ralenti en avril, atteignant 2,2% sur un an, selon la première estimation de l’Insee rendue publique ce mardi. Soit 0,1 point de moins qu’en mars (2,3%). Elle s’établissait à 3% en février et à 3,1% en janvier. Pour rappel, l’indice des prix à la consommation avait atteint son pic en février 2023, à 6,3%.
Une légère baisse de l’inflation qui s’explique «d’une part par le ralentissement des prix de l’alimentation et du tabac, d’autre part par la légère baisse sur un an de ceux des produits manufacturés» (-0,1%), explique l’institut de la statistique. L’inflation alimentaire a en effet reculé en avril à 1,2%, contre 1,7% en mars. Les prix du tabac sont eux passés d’une inflation de 10,7% à 9%. À l’inverse, les prix de l’énergie accélèrent (3,8% contre 3,4%), et ceux des services augmentent au même rythme que le mois précédent (3%).
À lire aussiListeria, pesticides, aliments à risques… Ce que 8000 rappels conso en 3 ans révèlent de la sécurité sanitaire de nos assiettes
Une évolution en phase avec les prévisions de l’Insee dans sa dernière note de conjoncture, publiée mi-mars. L’institut national de la statistique disait prévoir un reflux de l’inflation jusqu’à ce mois d’avril, avant une nouvelle augmentation de l’inflation en mai (2,6%) puis une stabilité en juin à ce niveau. Hausse qui serait due aux produits pétroliers, en raison d’un «effet mécanique de “sortie de glissement” provoqué par les baisses des prix (de ces produits) survenues un an plus tôt», expliquait l’Insee. «En mai 2023 notamment, les cours du pétrole avaient fortement baissé, causant un repli des prix à la pompe», ajoutait l’institut.
Une telle baisse des prix observée depuis plusieurs mois s’explique donc notamment par le ralentissement des prix de l’alimentation. En rayons, «la fin du cycle d’inflation est bel et bien là», estimait le panéliste Circana il y a quelques jours. Dans les grandes surfaces, l’inflation des produits de grande consommation a ralenti à 0,5% entre avril 2023 et avril 2024, indiquait le cabinet, soit une forte diminution par rapport à mars 2024 ( 2,6%).