Les aéroports parisiens ont poursuivi en octobre leur remontée vers les niveaux d’avant-pandémie, retrouvant 96% de leurs passagers de la même période de 2019, a annoncé mercredi leur gestionnaire. Ce sont les flux avec l’Afrique qui se portent le mieux (114,7% d’octobre 2019), suivis des liaisons avec les pays de l’espace Schengen (104%), puis l’Amérique du Nord (100,9%). L’Asie-Pacifique reste toujours en retrait à 74,8%, de même que le trafic intérieur français, à 75,2%.
Quelque 8,9 millions de passagers ont transité par les plateformes de Charles-de-Gaulle (CDG) et Orly, soit une hausse de 8,3% sur un an, a précisé le groupe ADP dans sa livraison mensuelle de chiffres. En septembre, le taux de reprise sur quatre ans avait été de 94,6%, et en août de 93,9%. CDG a accueilli 5,98 millions de personnes le mois dernier, soit 90,1% du total d’octobre 2019, période de référence avant la pandémie de Covid. Orly, spécialisé dans les court et moyen-courriers ainsi que l’Outremer, continue de connaître une fréquentation au-dessus des niveaux d’avant-crise à 111%, soit 2,91 millions de passagers.
Sur les neuf premiers mois de l’année, CDG et Orly ont accueilli 84,4 millions de voyageurs, soit 91,8% du volume de la période correspondante quatre ans plus tôt, selon ADP, dans la fourchette des objectifs de l’entreprise pour l’exercice 2023, entre 87% et 93%.
ADP, dont l’État français est actionnaire à 50,6%, exploite près de 30 aéroports dans le monde en direct ou via des partenaires, de New Delhi à Santiago du Chili en passant par Amman. Sur ce périmètre, le groupe a retrouvé la quasi-totalité (98,5%) des passagers de 2019 en octobre, un ratio qui atteint 96,5% sur les neuf premiers mois de l’année, grâce en particulier aux aéroports indiens.
Le Groupe ADP a vu son chiffre d’affaires des neuf premiers mois de 2023 augmenter de 21,8% en un an, réalisant 4,12 milliards d’euros de chiffre d’affaires entre janvier et septembre, porté par la poursuite de la reprise post-pandémie et l’activité des commerces. Après deux années de pertes massives dues à la pandémie, qui avait torpillé le trafic aérien mondial à partir de mars 2020, le groupe était largement repassé dans le vert en 2022, avec 516 millions d’euros de bénéfice net.