Le secteur des glaces a connu un début d’année 2024 en hausse, après avoir déjà enregistré une croissance du chiffre d’affaires en 2023 grâce à la hausse de ses prix de vente, et espère faire fondre encore davantage de clients cette année. Hors bûches, le secteur a généré 79,8 millions d’euros de chiffres d’affaires en janvier et février 2024, comparé à 77 millions pour la même période de 2023 et 76,9 millions début 2022, selon des chiffres du cabinet Nielsen présentés jeudi lors d’une conférence de presse de l’association des entreprises des glaces.

«On a un bon démarrage de saison», a indiqué Timothée Arar-Jeantet, secrétaire général de l’association. En 2023, les ventes avaient atteint le niveau record de 1,5 milliard d’euros – une hausse en valeur due à l’inflation malgré une baisse des volumes de 3,1%. «L’année était difficile, mais la glace reste un produit de réconfort» et «malgré un contexte inflationniste (…) nous avons démontré notre résilience», a noté Sylvie Galliaerde, présidente de l’association professionnelle.

Quelque 24,4 millions de foyers ont acheté de la glace en 2023, un nombre quasi gelé sur un an mais en hausse de 600.000 par rapport à 2021. Les volumes sont en hausse de 7,1% sur deux ans, relève Nielsen. Pour séduire les clients, «l’innovation», avec «la diversification des recettes et des saveurs» reste «le cœur de notre stratégie», a noté Sylvie Galliaerde. Parmi les vecteurs de croissance : les versions miniatures des cônes, bâtonnets et pots, plébiscités par les acheteurs dès l’année passée. Ils arrivent en quatrième position des formats les plus achetés, derrière les indétrônables stars du rayon surgelé : les bâtonnets, cônes et bacs.

Sur la fin de l’année, et surtout 2025, plane toutefois la hausse fulgurante des prix du cacao, qui pourrait entraîner une hausse des prix en rayon des glaces ou bûches utilisant cet ingrédient, a relevé Fabrice Ducasse, directeur général France de Froneri (marques Nestlé, notamment). Pour la période des Jeux olympiques de Paris cet été, Sylvie Galliaerde, également responsable relations publiques pour General Mills (marque Häagen-Dazs), s’attend surtout à une hausse de la fréquentation des boutiques.