Voilà qui confirme, à nouveau, la fin de la crise inflationniste. En 2024, les tarifs négociés entre distributeurs et industriels pour les produits de marque nationale ont abouti à une hausse en moyenne « inférieure à 1% », selon le médiateur des relations commerciales agricoles. C’est loin des demandes initiales des industriels ( 4,5% réclamés en moyenne, après 14% en 2023).
Pourtant, fin janvier, à la fin des négociations, la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) ainsi que l’Ilec – qui représente les grands industriels – estimaient que la progression des tarifs négociés serait de 2% à 3% entre les distributeurs et les mastodontes de l’agroalimentaire en 2024. « Au moment des négociations, il y a une forme de secret des affaires absolu. Le chiffre reflétait ce que les enseignes ont bien voulu communiquer », explique un distributeur. Une communication peut-être influencée par le contexte : en pleine crise agricole, il n’était plus de bon ton d’afficher une quasi-stabilité des prix, synonyme de pression sur les revenus de paysans.
Certains contrats ont en outre été conclus après la date butoir du 31 janvier, ce qui a probablement eu un impact sur le bilan final. Tout comme les tarifs plus bas négociés avec les PME industrielles. « Dans leurs communications de l’époque, les distributeurs ont aussi cherché à préparer le terrain concernant des augmentations de prix en rayon . Ils ont des coûts internes qu’ils doivent répercuter », lâche un représentant industriel. Ce qu’on réfute du côté de la grande distribution. Les grandes surfaces sont libres de répercuter ou pas les tarifs négociés avec les industriels sur les prix payés par les clients. D’ailleurs, actuellement, les prix baissent légèrement en rayon.