En 2023, le nombre de défaillances d’entreprises a progressé pour atteindre 55.492 à fin décembre, indique ce vendredi la Banque de France. Il y en avait eu 41.297 sur les douze mois précédents, soit une augmentation de 34,4%. «Ce niveau reflète un mouvement de rattrapage qui concerne tous les secteurs de l’économie mais de manière hétérogène», a commenté la Banque de France dans un communiqué.

Par rapport à 2022, les défaillances ont augmenté de 44,6% dans l’hébergement-restauration, de 44,4% dans l’information et la communication, de 40,4% dans les activités immobilières et de 38,7% dans la construction. Elles ont en revanche baissé de 1,3% dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche. Par taille d’entreprise, les défaillances de TPE-PME ont bondi de 34,3% sur un an, à 55.435. Les défaillances d’entreprises de taille intermédiaire et de grandes entreprises augmentent de 111,1% mais sur un nombre beaucoup plus limité, 57 sur douze mois.

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Au total, le nombre de défaillance demeure toutefois «sensiblement inférieur au niveau moyen enregistré» avant la pandémie de Covid-19, observe l’institution monétaire. Sur la période 2010-2019, la moyenne des défaillances annuelles culminait en effet à 59.342. Parmi les raisons invoquées par la Banque de France pour expliquer ce recul, figurent «la modification temporaire des dates de caractérisation et de déclaration de l’état de cessation de paiements » et les «mesures publiques de soutien en trésorerie permettant d’éviter cet état de cessation des paiements». Au total, le nombre de défaillances sur un an reste néanmoins encore «sensiblement inférieur» au niveau moyen de 59.342 enregistré sur la période 2010-2019, relève la Banque de France.

«Le nombre de défaillances reste inférieur à la moyenne d’avant-Covid», s’est également réjoui le médiateur des entreprises Pierre Pelouzet ce vendredi sur le plateau de BFM Business, le jugeant à un niveau «raisonnable». Selon lui, quelques secteurs seraient néanmoins à surveiller, notamment celui de la construction mis en difficulté par la hausse des taux d’intérêt.