La Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP) avait annoncé une grève générale des blouses blanches, laissant présager un lundi noir pour le 3 juin prochain. L’organisation, qui regroupe 1030 cliniques et hôpitaux privés, a décidé de faire marche arrière. Elle a annoncé suspendre leur mouvement de grève, après avoir obtenu des «engagements» et «décisions» du gouvernement, selon un communiqué publié ce vendredi 24 mai par la FHP.

«Les engagements et les décisions prises par le gouvernement soutiennent le principe d’équité de traitement entre les différents acteurs de l’hospitalisation», qu’ils soient publics ou privés, indique le communiqué commun, également signé par les cinq syndicats libéraux qui soutenaient ce mouvement d’arrêt de l’activité.

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«L’ensemble des acteurs, établissements et médecins, prennent acte de ces avancées, mais resteront extrêmement vigilants sur le respect et l’impact de l’ensemble des propositions pour les établissements et pour les médecins libéraux», selon le communiqué. Les cliniques privées ne décoléraient pas depuis l’annonce par le gouvernement des tarifs hospitaliers pour 2024, revalorisés de 0,3% pour les cliniques privées alors qu’ils augmentaient de 4,3% pour l’hôpital public.

Selon la FHP, cette différence aboutissait à un manque à gagner d’environ 500 millions d’euros sur l’année 2024 pour les établissements privés. Cinq syndicats de médecins libéraux sur six -Avenirs Spé Le Bloc, CSMF, UFML, SML, FMF- soutenaient le mouvement des cliniques et avaient demandé à leurs adhérents de déprogrammer leurs opérations. Les médecins libéraux étaient de leur côté engagés dans de difficiles négociations tarifaires avec l’Assurance maladie. Celles-ci ont abouti la semaine dernière à un projet d’accord, qui doit être soumis par les syndicats à leurs instances dans les prochains jours. L’Assurance maladie espère une signature officielle la semaine prochaine.