Neuf euros minimum par course, 30 euros de l’heure : les plateformes de réservation de VTC ont annoncé mardi être parvenues à des accords pour la revalorisation des rémunérations des chauffeurs. «Les fédérations de plateformes de VTC, l’API et la FFTPR, ont signé ce jour avec les organisations représentatives de chauffeurs un nouvel accord sectoriel sur les revenus», mettant en place «des garanties inédites», ont expliqué ces organisations dans un communiqué diffusé mardi soir.
Celles-ci sont «une garantie de revenus horaires minimum de 30 euros, une garantie de revenu kilométrique de un euro au kilomètre ainsi qu’une augmentation du revenu minimum net par trajet», à 9 euros contre 7,65 euros auparavant, selon la même source. Pour les utilisateurs, les courses coûteront a minima 1,60 euro de plus, soit plus de 10,60 euros, une fois que les commissions des plates-formes, variant entre 18 % et 25 %, auront été rajoutées.
Selon Yves Weisselberger, président de la FFTPR (Fédération française du transport de personnes sur réservation), cet accord «prouve la solidité du dialogue social sectoriel à la française dans le secteur des plateformes». «Très loin des faux débats que certains tentent d’imposer sur un salariat que l’immense majorité des chauffeurs rejette, nous démontrons que les plateformes sont à l’écoute des priorités des chauffeurs», a-t-il ajouté, cité dans le communiqué.
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La FFTPR réunit Allocab, Bolt, Free Now, Heetch, LeCab et Marcel, tandis que l’API fédère Uber et Caocao. Pour la présidente d’API, Veruschka Becquart, «la mise en place d’un revenu horaire minimum permet d’allier la prévisibilité et la sécurité financière du salariat tout en maintenant la flexibilité et la liberté de l’indépendance». Même satisfecit du président d’une des principales organisations de chauffeurs, l’Association des VTC de France (AVF). Karim Daoud a estimé que l’accord longuement négocié représentait «une révolution dans le monde du VTC».
Le revenu minimum par course sera passé en un peu plus d’un an de six à neuf euros, «ce n’est pas rien», a-t-il déclaré, tandis que le taux kilométrique d’un euro a été décidé «pour éviter le dumping social» de plateformes moins-disantes, selon lui. Ces avancées vont permettre aux chauffeurs de mieux affronter la hausse générale des coûts, nourrie par l’inflation mais aussi la nécessité d’investir dans des véhicules moins polluants, a-t-il ajouté, faisant part d’une «grande satisfaction».