Les Bourses occidentales affichent une certaine prudence lundi, en attendant de nouveaux indicateurs macroéconomiques et résultats d’entreprises pour se positionner. Après une ouverture en hausse, les indices boursiers européens ont changé leur fusil d’épaule à Paris, qui a reflué de 0,28%, à Francfort (-0,11%) et Milan (-0,62%) tandis que Londres a mieux résisté ( 0,10%), porté par les matières premières. Même prudence à Wall Street, où l’indice Dow Jones stagnait (-0,02%), le Nasdaq, à forte coloration technologique, reculait de 0,32% et le S
«Les acteurs du marché misent en grande partie sur une prochaine pause des taux d’intérêt suivie d’un retournement de la tendance des taux aux États-Unis», note Andreas Lipkow, pour Comdirect. «Toutefois, les données économiques stables ont annulé ces attentes», poursuit-il. L’activité manufacturière de la région très industrialisée de New York a surpassé les attentes et renoué avec la croissance en avril, pour la première fois depuis cinq mois, grâce à une hausse des nouvelles commandes, mais l’emploi continue de se replier.
«Deux forces vont s’opposer sur les marchés au deuxième trimestre» avec d’un côté «une poursuite du ralentissement de l’inflation, préambule à des discours moins agressifs de la part des banques centrales plus tard cette année» et de l’autre un «risque de contraction de l’économie américaine bien réel», «ce qui pourrait freiner l’appétit pour les actifs risqués via des résultats d’entreprises moins bons», anticipe Alexandre Baradez, analyste à IG France. «La fatigue des consommateurs en Europe et aux États-Unis devrait s’accentuer au deuxième trimestre, limitant également la capacité des entreprises à relever leurs prix, contrairement à l’année dernière», explique-t-il.
Plusieurs prises de parole de responsables de la Banque centrale américaine sont attendues cette semaine, ce qui donnera encore du grain à moudre aux analystes avant la réunion de politique monétaire de l’institution début mai. En zone euro, la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a reconnu dimanche que la récente crise bancaire pourrait faire une partie du travail de l’institution pour réduire l’inflation, jugeant essentiel d’observer dans quelle mesure les banques resserrent ou non les conditions de crédit.
Du côté des informations microéconomiques, les publications de résultats d’entreprises se poursuivent cette semaine, avec notamment L’Oréal, Netflix, Johnson
Le constructeur européen Airbus et la compagnie Air France, poursuivis pour homicides involontaires après le crash en 2009 du vol AF447 Rio-Paris qui a fait 228 morts, ont été relaxés lundi à Paris. L’action Airbus a pris 1,43% et celle d’Air France-KLM 2,07%.
Les actions du vendeur en ligne de produits de beauté et nutrition The Hut Group (THG) se sont envolées de plus de 44% après qu’il a révélé avoir été approché par le fonds de capital-risque américain Apollo pour un éventuel rachat. THG a confirmé dans un communiqué «avoir reçu une proposition indicative hautement préliminaire et non contraignante d’Apollo Global Management».
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Barclays a dégradé sa recommandation à «négative», contre «neutre» auparavant, pour le secteur automobile européen. À Paris, Renault a lâché 3,92%, Stellantis de 1,07%. A Stockholm, Volvo Car a perdu 3,54%. Les constructeurs allemands Volkswagen (-0,63%) et Mercedes (-1,65%) ont dévoilé lundi en Chine deux nouveaux modèles haut de gamme 100% électrique dans le cadre de leur offensive contre Tesla et les entreprises chinoises dans l’e-mobilité, où les Allemands accusent un lourd retard.
Sur le marché des changes, l’euro cédait 0,72% face au dollar à 1,0912 dollar vers 15H55 GMT. Les prix du pétrole reculaient, la crainte qu’une économie mondiale en berne consomme moins que prévu compensant les coupes nettes de production de certains membres de l’Opep . Le baril de WTI américain perdait 1,98% à 80,91 dollars vers 13H45 GMT et celui de Brent de la mer du Nord reculait de 1,74% à 84,83 dollars. Le bitcoin baissait de 3,26% et repassait sous la barre des 30.000 dollars.