Le principal syndicat de contrôleurs aériens, le SNCTA, a déposé un préavis de grève pour le jeudi 25 avril afin de dénoncer une nouvelle version, selon elle «inacceptable», d’un protocole en cours de négociation visant à restructurer les services de navigation aérienne. «La version publiée (par la Direction générale de l’aviation civile, DGAC) n’est aucunement signable pour le SNCTA qui la considère comme une provocation si ce n’est une insulte», indique le syndicat sur son site internet. L’organisation, qui représente 60% des voix chez les contrôleurs, évoque sans plus de précision une «volte-face» mettent «directement en cause la sincérité des négociations et les compromis trouvés jusque-là».Dans un communiqué, elle indique avoir refusé de participer à une réunion convoquée «en urgence» par la DGAC mercredi après-midi.

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Sollicitée, la DGAC n’a pas souhaité réagir, le SNCTA n’était pas joignable dans l’immédiat. Un autre syndicat, l’UNSA-UTCAC, a lui aussi annoncé refuser de participer à cette réunion et a également déposé un préavis de grève pour le 25 avril, exigeant «le lancement immédiat d’une réelle concertation». La négociation, entamée il y a 15 mois, prévoit de refondre l’organisation du contrôle aérien en France, notamment le maillage territorial des services de navigation aérienne, de réorganiser le travail des contrôleurs pour faire face à l’augmentation annoncée du trafic aérien en contrepartie de hausses de rémunérations et d’embauches.

Le SNCTA a adopté en septembre le principe d’une «trêve olympique» avec la direction générale de l’aviation civile, conditionnée par «une augmentation indemnitaire» et de nouvelles discussions salariales après les JO. Il avait également apporté son soutien à la loi, entrée en vigueur en début d’année, obligeant les contrôleurs à déclarer individuellement leur participation à une grève deux jours à l’avance. Le trafic aérien a été régulièrement perturbé en 2023 par des grèves d’aiguilleurs du ciel, notamment lors du conflit sur la réforme des retraites.