Le groupe agroalimentaire Mondelez International (biscuits Lu et Oreo, chocolats Milka et Toblerone notamment) a terminé l’année 2023 sans surprendre les marchés, avec des résultats sur le quatrième trimestre largement en ligne avec le consensus. Sur les trois derniers mois de l’année, le groupe a vu ses ventes atteindre 9,31 milliards de dollars, en hausse de 7,1% par rapport à la même période en 2022, et parfaitement conforme aux prévisions du marché.

Il fait en revanche légèrement moins bien en termes de bénéfice net, qui ne dépasse par un milliard de dollars (950 millions), alors qu’il était attendu au-dessus (à 1,06 milliard) et donc également en termes de bénéfice par action, qui atteint 70 cents, alors que le marché espérait 78 cents. Des résultats qui n’ont pas particulièrement plu au marché: si le titre Mondelez a terminé la séance à Wall Street en hausse de 0,82% à 76,34 dollars, il recule dans les échanges électroniques après la clôture de 2,02% à 74,80 dollars, à 23H45 GMT.

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«Nous avons réalisé une croissance à deux chiffres des revenus et du bénéfice qui nous a permis de générer un important flux de trésorerie et du retour sur investissement pour nos actionnaires. Notre croissance était équilibrée entre marchés développés et émergents, soit une performance solide dans toutes les régions», s’est néanmoins félicité le PDG du groupe, Dirk Van de Put, cité dans le communiqué. Sur l’ensemble de l’année, Mondelez réalise en effet une croissance de 14,4% de ses ventes, qui lui permettent de dégager un bénéfice net de 4,959 milliards de dollars, soit 3,62 dollars par action.

La croissance était en particulier marquée, sur l’ensemble de l’année, en Amérique latine, avec une hausse de 37,9%, et en Amérique de Nord (14,4%) mais un peu plus faible en Europe ( 12,6%) et surtout en Asie (4,6%). Sur le dernier trimestre, les ventes du groupe ont même marqué un léger recul (1,1%) sur le marché nord-américain.

Mondelez a été critiqué régulièrement durant l’année en Europe, pointé notamment du doigt en Scandinavie, où il a fait l’objet d’un appel au boycott en juin dernier, à cause de sa présence en Russie, mais également accusé plus récemment en France d’avoir pratiqué des augmentations de prix considérées comme injustifiées, dans un contexte de forte inflation des produits alimentaires. Pour l’année 2024, Mondelez se montre relativement prudent avec une croissance attendue de son chiffre d’affaires de 3 à 5% et «à un chiffre» pour son bénéfice net par action ajustée, à données comparables et hors éléments exceptionnels.