Fini le congé parental, c’est désormais un « congé de naissance » auquel les parents auront droit. Ce mercredi 15 mai, une concertation lancée par le gouvernement réunira syndicats, patronat et associations pour discuter du sujet, comme l’a annoncé Sarah El Haïry, la ministre déléguée chargée des familles, dans les colonnes de la Tribune Dimanche. Alors que le congé parental donne actuellement droit à un forfait de 448 euros par mois, pour une durée allant jusqu’à deux ans, le gouvernement compte revoir ce dispositif, « le recours à cette aide (s’étant) effondré », a déclaré la ministre. Une réforme nécessaire à ses yeux alors que l’aide telle qu’elle existe, trop faible pour une durée trop longue, « éloigne les femmes, souvent les plus précaires de l’emploi ».
Réforme dont les contours ont été esquissés par Emmanuel Macron dans le magazine Elle, la semaine dernière : « Trois mois pour les mères, trois mois pour les pères, cumulables durant la première année de l’enfant, et indemnisé à hauteur de 50% du salaire jusqu’au plafond de la Sécurité sociale », soit 1900 euros. Avec une entrée en vigueur dès août 2025, a annoncé le chef de l’État. « Le dispositif trouvera sa traduction juridique dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 », a confirmé Sarah El Haïry qui y voit « un investissement pour le pays, pour la natalité et pour le plein-emploi ». « Les couples voudraient en moyenne avoir entre deux et trois enfants, or ils en ont entre un et deux : nous devons aider les Français à vivre leur vie », a-t-elle déclaré, alors qu’Emmanuel Macron appelait, en début d’année, à un « réarmement démographique ». Ce nouveau congé de naissance viendra en complément et non en remplacement des congés maternité et paternité existants.