Le déficit commercial de la France sur les échanges de biens a légèrement diminué au troisième trimestre pour atteindre 25,3 milliards d’euros, soit 300 millions de moins qu’au trimestre précédent, ont indiqué les douanes mercredi.
Le solde «augmente à un rythme bien inférieur aux fortes hausses des trois trimestres précédents», ont détaillé les douanes dans un communiqué. «Le solde commercial demeure néanmoins bien plus dégradé que sur la période pré-Covid», avec une moyenne trimestrielle de 14,4 milliards en 2019, tout en étant 23 milliards inférieur à son plus bas enregistré il y a un an, notent les douanes. Pour la période de juillet à septembre, si exportations et importations reculent pareillement de 1,4%, ces dernières «diminuent davantage» en valeur absolue, ont précisé les Douanes. Dans le détail, la France a exporté pour 152 milliards d’euros de biens et en a importé pour 177,2 milliards. «La baisse des exportations est majoritairement tirée par celle des produits manufacturés» et, «dans une bien moindre mesure, par le recul des exportations d’énergie», expliquent les douanes, relevant des «ventes dynamiques au 2e trimestre de produits de la construction aéronautique et spatiale et de navires et bateaux».
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Côté importations, la baisse est «majoritairement» le fait des produits manufacturés (textile-habillement, cuir et chaussures, produits chimiques), ainsi que «dans une moindre mesure» les équipements mécaniques, électriques et électroniques. Sur douze mois cumulés jusqu’à fin septembre, le déficit commercial de la France sur les échanges de biens s’établit à 121,9 milliards d’euros, soit une amélioration de 31,6 milliards d’euros par rapport aux douze mois précédents. Sur l’année 2022, il avait culminé à un montant record de 164 milliards d’euros, plombé par le coût de l’énergie importée de l’étranger par la France. Du côté des échanges de services, la France a enregistré au troisième trimestre un excédent de 8,0 milliards d’euros, moins bien que le trimestre précédent (10,2 milliards d’euros), selon la Banque de France, «principalement sous l’effet de la baisse de l’excédent des voyages». Celui-ci «se maintient néanmoins à un haut niveau» et reste supérieur au trimestre correspondant de 2019, avant la pandémie de Covid.
Au total, le solde des transactions courantes des trois mois (un indicateur qui englobe à la fois les échanges de biens, de services et de revenus) est déficitaire de 5,9 milliards d’euros, précise la banque centrale française, après -5,5 milliards entre avril et juin.