Le tout-électrique, ce n’est pas pour tout de suite. Les véhicules 100% électriques ont confirmé leur recul au mois d’octobre en atteignant 14,2% du marché européen, selon les statistiques du secteur publiées mardi. Les électriques, qui représentaient 12% des ventes dans l’Union européenne fin 2022, avaient atteint 21% de parts de marché en août 2023, avant de décrocher en septembre.
Sur les dix premiers mois de l’année cependant, avec 14% des ventes, l’électrique dépasse pour la première fois le diesel(12%). Les voitures à essence restent en tête avec 33,4% des ventes, devant les hybrides (29%). Toutes énergies confondues, le marché européen a poursuivi sa reprise avec 855.484 voitures particulières neuves immatriculées dans les pays de l’UE, soit une hausse de 14,6% sur un an, a précisé l’Association des constructeurs automobiles européens (ACEA) dans un communiqué.
À lire aussiCarlos Tavares: «Avec la voiture électrique, l’Europe a déroulé le tapis rouge aux constructeurs chinois»
Sur les dix premiers mois de l’année, le marché a crû de façon substantielle (16,7%), totalisant près de neuf millions d’unités. Mais il reste encore loin des volumes enregistrés avant le Covid-19 qui a désorganisé les chaînes d’approvisionnement, notamment des puces électroniques. Cette tendance sur dix mois a été tirée par les plus grands marchés nationaux, comme l’Allemagne ( 13,5%), la France ( 16,5%), l’Italie ( 20,4%) et l’Espagne ( 18,5%).
Le groupe allemand Volkswagen a conforté sa première place européenne sur la même période, à 26,1% de part de marché, voyant ses immatriculations rebondir de 20,5% par rapport aux dix premiers mois de 2022, grâce en particulier aux marques Skoda et Audi dont les ventes ont crû d’un quart. Dans le même temps, son rival franco-italo-américain Stellantis a perdu près de deux points de part de marché à 18,4%, la croissance de ses immatriculations ( 6%) étant inférieure à la tendance générale. Deux marques ont même évolué dans le rouge, Fiat (-1,8%) et Citroën (-1,5%). Le groupe Renault poursuit aussi son rebond (10,9%, soit 21,2% sur un an), notamment grâce à sa marque économique Dacia.