Associated British Foods (ABF), maison mère de la chaine de vêtements à bas prix Primark, s’envolait de plus de 6% à la Bourse de Londres mardi après avoir annoncé un bénéfice net annuel en hausse de près de 50% à 1 milliard de livres, malgré la crise du coût de la vie.

«Le groupe a réalisé de très bons résultats au cours de l’exercice» achevé au 16 septembre, avec notamment un chiffre d’affaires en hausse de 16% à 19,8 milliards de livres, a annoncé ABF dans un communiqué. Face à une inflation qui lui avait coûté un milliard de livres un an plus tôt, le groupe a «mis en œuvre des hausses de prix sélectives» et «prudentes» qui n’ont pas détourné les clients de ses marques en pleine crise du coût de la vie, rapporte George Weston, le directeur général. Les ventes de Primark ont été «excellentes vu les circonstances» et «même si la demande des consommateurs reste incertaine, Primark est toujours aussi bien placé», détaille le dirigeant le dirigeant. Les marges de Primark «ont légèrement diminué, le groupe ayant choisi de ne pas répercuter dans toute son ampleur la hausse des coûts (…) pour satisfaire des clients sensibles aux prix», alors que le budget des ménages est sous pression, selon Aarin Chiekrie, analyste chez Hargreaves Lansdown. Mais ABF a indiqué mardi que les marges de sa division phare «retrouvent désormais leurs niveaux historiques».

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«Même si l’environnement reste difficile pour le consommateur, les pressions inflationnistes se sont atténuées et la volatilité est moindre qu’il y a 12 mois», a assuré le groupe. ABF a annoncé mardi un programme de rachat d’actions de 500 millions de livres en plus d’un précédent, équivalent, achevé en octobre, ainsi qu’un dividende en hausse de 37% sur un an. Les investisseurs applaudissaient et ABF voyait son titre bondir de 6,55% à 2.244 pence à la Bourse de Londres vers 09H20 GMT. «L’un des principaux atouts d’ABF réside dans son portefeuille diversifié d’activités», poursuit Aarin Chiekrie, alors que la maison mère de Primark est aussi présente dans le secteur alimentaire, avec notamment les marques Twinings ou Ovaltine. «Cette diversification permet de répartir les risques, garantissant que l’entreprise ne dépend pas trop d’un seul produit ou d’une seule division», selon lui.