Au terme de deux jours d’intenses négociations, les syndicats de médecins et l’Assurance-maladie se sont quittés vendredi soir sur une nouvelle version de la convention médicale. Ce texte, discuté depuis six mois, doit régir les tarifs et conditions d’exercice des médecins libéraux pour les cinq ans à venir. Les syndicats ont quinze jours pour consulter leur base et décider de signer ou pas. « J’ai la conviction que cette convention peut être un levier puissant pour améliorer le fonctionnement de notre système de santé et renforcer l’attractivité de la médecine libérale », a déclaré Thomas Fatôme, directeur général de l’Assurance-maladie. « C’est un enjeu pour l’accès aux soins important qui justifie l’investissement que nous faisons » a-t-il ajouté, chiffrant à 1,6 milliard d’euros sur cinq ans les mesures nouvelles prévues dans ce texte.
Ainsi, le tarif de la consultation des généralistes doit passer de 26,5 à 30 euros d’ici la fin 2024, en contrepartie d’engagements divers. Une « consultation longue » du médecin traitant pourrait être facturée 60 euros pour certains patients de plus de 80 ans, une fois par an. L’avis ponctuel de consultant des spécialistes (APC) – lorsque le médecin traitant demande l’expertise d’un confrère – serait augmenté jusqu’à 60 euros. La convention doit aussi revaloriser le « forfait médecin traitant » et l’aide pour l’embauche d’assistants médicaux serait augmentée dès juillet. Aux syndicats désormais de se positionner.