La Bourse de Paris a gagné 0,65% mardi, restant confiante sur la solidité de l’économie en amont des annonces de la Réserve fédérale américaine, qui se réunit mardi et mercredi. L’indice vedette CAC 40 a pris 52,91 points à 8.201,05 points, un nouveau record en clôture. Lundi, il avait reculé de 0,20%. La semaine toute entière est dominée par les réunions des banques centrales, à commencer par celle de la Banque du Japon, qui a relevé mardi son taux directeur et mis fin à la politique de taux négatifs qu’elle était la dernière à pratiquer.

L’institution monétaire nipponne maintenait depuis 2016 des taux d’intérêt négatifs afin de soutenir l’activité économique du pays et favoriser l’inflation. Elle n’avait pas remonté ses taux depuis 2007. L’issue de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) sera connue mercredi après la clôture des marchés européens. «On sait que la Fed ne va pas baisser ses taux tout de suite parce que les chiffres macroéconomiques sont bons», prévoit Philippe Cohen, gérant de portefeuille chez Kiplink Finance. Il s’attend à «maximum deux baisses de taux» cette année, à partir de juillet.

Le rebond de l’inflation aux Etats-Unis devrait en effet encourager la Fed à rester prudente et attendre avant de commencer à baisser ses taux. Les investisseurs scruteront surtout les prévisions économiques. Dans ce contexte d’attente de redescente des taux, les marchés devraient se focaliser à nouveau sur les résultats d’entreprises et la santé de l’économie, selon M. Cohen, qui rappelle que les bonnes publications de sociétés sont à l’origine du bond des indices boursiers de ce début d’année.

Atos a chuté de 19,16% à 1,74 euro après l’annonce mardi de la fin des discussions avec Airbus pour le rachat de ses activités «big data» et sécurité de l’entreprise informatique. L’action qu’Airbus est montée de 1,81% à 166,18 euros. Atos a également annoncé reporter «dans un futur proche» la publication de ses résultats annuels 2023, prévue mercredi, «afin de lui permettre d’évaluer ses options stratégiques». Après la clôture du marché, l’Etat a annoncé qu’il allait proposer «une solution nationale de protection des activités stratégiques», selon un communiqué du ministère de l’Economie.

Après de fortes hausses ces dernières semaines, le secteur des semi-conducteurs est victime de prises de bénéfices des investisseurs. À Paris, STMicroelectronics a perdu 2,96% à 40 euros. Le PDG d’Aéroports de Paris (ADP) Augustin de Romanet, dont le deuxième mandat se termine en mai, ne sera pas renouvelé pour cinq ans comme il l’espérait, affirme le quotidien Le Monde lundi, deux jours avant un conseil d’administration crucial. Contacté par l’AFP, le groupe s’est refusé à tout commentaire. L’action de l’entreprise a progressé de 1,36% à 126,40 euros.