Peu importe si l’Amber Avtotor en a sous le capot ou non, elle fait déjà beaucoup de bruit. Le premier modèle électrique du fabricant automobile russe Avtotor a été accueilli par un fou rire général. Pressentie par l’entreprise pour être le futur concurrent de Tesla, cette voiture conçue par l’Institut polytechnique de Moscou est devenue la risée du web. En cause ? Un design burlesque, moqués allègrement par les internautes. Trois portes, des courbes arrondies, de petites fenêtres et des phares haut perchés qui lui donnent des allures de Fiat Multipla, un modèle réputé pour sa laideur. «L’enfant cauchemardesque d’un kangoo et d’un babybel», plaisante encore un internaute sur X (ex-Twitter).
Encore à l’état de prototype, ce premier véhicule électrique 100% russe devrait bientôt voir le jour. La production devrait commencer courant 2024 et le fabricant automobile Avtotor promet que dès 2025, près de 50.000 modèles sortiront chaque année de son usine à Kaliningrad. La batterie et le moteur, tous deux d’origine russe, sont présentés par la marque comme des points forts du véhicule, qui devrait être abordable pour le grand public.
«Historiquement, l’usine Avtotor était connue pour assembler des voitures européennes en Russie, produisant des modèles pour des marques telles que BMW ou encore Hyundai», rappelle le magazine spécialisé Auto Plus. Sauf que la guerre en Ukraine depuis février 2022 a perturbé toute l’industrie automobile russe, depuis en perte de vitesse. «Les sanctions internationales qui ont suivi ont entraîné la cessation des activités de l’usine Avtotor, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère pour l’industrie automobile russe», précise le magazine. «Amber, premier modèle 100 % électrique développé localement, doit aussi permettre de contrer l’invasion chinoise», ne manque pas de souligner la revue spécialisée L’Argus.
À lire aussiLes 5 étapes pour réussir son installation de bornes pour véhicules électriques en copropriété
Le site s’est vu transformé en centres de développement de véhicules électriques et de formation pour les futurs ingénieurs de l’Institut Polytechnique de Moscou. Si peu de détails techniques sont aujourd’hui connus, «on a bien évidemment du mal à imaginer cette auto avec une autonomie décente et un niveau de confort et de sécurité dans les standards européens», ironise Auto Plus.