À leurs marques ? À un peu moins de quatre mois du début des Jeux Olympiques, hôteliers et restaurateurs se disent «prêts» pour l’événement même si des inquiétudes subsistent sur les retombées économiques, ont indiqué mercredi les organisations patronales du secteur à l’Assemblée nationale. Elles étaient auditionnées par le député Belkhir Belhaddad (Renaissance) dans le cadre du groupe de travail parlementaire sur la préparation des Jeux olympiques et paralympiques.
«Nous pensons que nous sommes prêts même si nous avons des interrogations sur les différents flux et les différents lieux où l’activité commerciale va se dérouler», a indiqué David Zenouda, un dirigeant de la branche parisienne de l’Union des métiers et des industries hôtelières (UMIH). «On a eu des difficultés de recrutement les années précédentes, ça s’améliore. (…) Nous avons anticipé les congés payés de nos personnels pour avoir suffisamment de personnes disponibles pour l’accueil des touristes», a-t-il poursuivi.
«Nous pensons que le flux entre les Parisiens qui partent et les touristes qui vont venir sera équilibré» et «ne va pas dégrader les conditions d’accueil des touristes». «Nous ne serons pas dans une saturation sur les taux de réservation. Pour l’instant, l’optimisme est de rigueur mais on n’est pas certain que la réussite économique sera au rendez-vous», a-t-il nuancé. «Aujourd’hui, la profession est prête», a abondé Pascal Mousset, président de la branche francilienne du groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR), regrettant de son côté les appels au télétravail, qui nuisent à la préparation des restaurateurs.
À lire aussiPourquoi Paris 2024 ne sera pas la poule aux œufs d’or espérée par les acteurs du tourisme
Selon des chiffres du cabinet MKG cités lors de l’audition, le taux de réservation est aujourd’hui de 64,5% dans les hôtels franciliens pendant la période des JO et de 31,1% pendant les Jeux paralympiques. Habituellement l’été, les taux d’occupation à Paris se situent en moyenne autour de 70%, selon les professionnels.
«Il reste des chambres, les prix risquent de fluctuer à la baisse», selon David Zenouda. «On est à 1,8, 1,9 fois le prix habituel sur la quinzaine des JO, on anticipe une année pas si excellente que ça pour l’hébergement», estime Pascal Mousset. «Le tourisme international sera moins présent, or il est plus générateur de revenus. On aura un tourisme français qui dépense un peu moins», a-t-il souligné. Selon le dernier baromètre de l’office du tourisme paru fin mars, le prix des hôtels franciliens baisse de 13,5% par rapport au mois d’avant pour la période des JO (26 juillet au 11 août), à 452,90 euros en moyenne, et de 12,2% pour les Jeux paralympiques (28 août au 8 septembre), à 223,90 euros.