Les terrasses estivales, qui feront leur retour dans deux semaines, pourront rester ouvertes jusqu’à minuit et non plus 22 heures pendant les Jeux olympiques (JO) (du 26 juillet au 11 août) et paralympiques de Paris, a annoncé Anne Hidalgo, maire de Paris, vendredi soir sur Instagram (voir ci-dessous), après avoir reçu les professionnels du secteur pour leur remettre la médaille de la Ville. Une proposition qui réjouit les restaurateurs. «L’idée est que cette période soit une fête. Les Parisiens et les visiteurs des JO seront mieux dans nos établissements que partout sur les quais et les pelouses de la capitale», se satisfait Franck Delvau, président de l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) Île-de-France, cité par Le Parisien.
Cette dérogation, qui «sera prévue dans le cadre d’un arrêté dérogatoire à l’actuel règlement», sera valable du 1er juillet au 8 septembre, date de la fin des Jeux paralympiques. Frédéric Hocquard, adjoint à la vie nocturne à la mairie de Paris, a également indiqué que les bars parisiens qui le souhaiteraient pourraient demander d’ouvrir exceptionnellement toute la nuit, les quatre soirs des cérémonies d’ouverture et de clôture, sur le modèle du 14 juillet ou de la marche des fiertés LGBT.
Si les restaurateurs sont satisfaits, c’est beaucoup moins le cas des riverains qui redoutent des dérapages. Le collectif «Droit au sommeil» dénonce un «bras d’honneur» de la part de la mairie. «Nous sommes absolument dégoûtés par le mépris de la municipalité. Ils ont choisi la journée mondiale du sommeil (vendredi 15 mars, NDLR) pour nous annoncer qu’ils allaient étendre les horaires des terrasses estivales», s’indigne une membre du collectif qui redoute une pérennisation de la fermeture à minuit. En 2023, les terrasses estivales, aménagées sur les trottoirs ou les places de stationnement du 1er avril au 31 octobre de chaque année, ont cumulé 13.650 verbalisations, selon la mairie de Paris, contre un peu plus de 15.000 en 2022. «Les terrasses parisiennes font partie du charme de la capitale, je pense qu’on peut admettre quelques petits dérapages», rétorque Franck Trouet, délégué général de l’antenne francilienne du Groupement national des indépendants de l’hôtellerie et de la restauration.
Pour rappel, en cas de nuisances sonores, un restaurant risque une amende forfaitaire de 68 euros et 135 euros pour «défaut d’entretien ou des irrégularités», selon la mairie de Paris. Des sanctions administratives plus lourdes sont également prévues : mise en demeure de démonter les terrasses, amendes de 500 euros et démontage à la charge des exploitants pouvant aller jusqu’à la demande officielle d’une fermeture du restaurant.