Des règles plus précises réclamées. La CGT Fonction publique a demandé à l’administration de clarifier les critères d’octroi des primes aux fonctionnaires mobilisés pendant les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) cet été, indique-t-elle dans un communiqué publié mardi. Pour le premier syndicat de fonctionnaires, «les compensations pour les contraintes sont insuffisantes et pas établies de la même manière en fonction des employeurs» publics, «ce qui crée de l’inégalité.»

Cette demande intervient quelques jours après que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que l’indemnisation exceptionnelle de certains gendarmes et policiers mobilisés pendant les JOP pourrait grimper jusqu’à 1900 euros. Une circulaire publiée en novembre prévoyait en effet que pour l’ensemble des 5,7 millions d’agents publics, la «majoration de rémunération» liée aux Jeux ne dépasse pas 1500 euros.

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«La CGT-Fonction Publique veillera à ce que les mesures prises soient élaborées sur des critères identiques quel que soit le service ou l’employeur», assure-t-elle dans son communiqué, au lendemain d’une réunion avec la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP). D’après la CGT, l’administration «a bien acté que la circulaire du 22 novembre 2023 n’était pas satisfaisante, ni assez précise sur les critères à retenir pour l’obtention de la prime JO».

Elle se serait engagée à proposer des critères plus précis lors d’une prochaine réunion avec les syndicats, prévue mi-mars. Des avancées auraient également été obtenues sur l’indemnisation du télétravail, auquel l’ex-première ministre Elisabeth Borne encourageait «fortement» l’administration dans sa circulaire de novembre, afin d’éviter l’engorgement des transports.

Selon le syndicat, «la DGAFP s’est engagée à retenir le principe d’indemnisation de chaque jour télétravaillé même s’il faut déplafonner le nombre de jours par an donnant droit à cette indemnisation». À l’heure actuelle, les agents publics ont droit à une indemnité de 2,88 euros par jour de télétravail, dans la limite de 253,44 euros par an – ce qui correspond à un maximum de 88 jours annuels de télétravail. Le recours au travail à distance doit se faire «sur la base du volontariat» uniquement, insiste la CGT dans son communiqué.