La crise inflationniste est «derrière nous» en France, mais le niveau d’inflation restera «un peu plus élevé» qu’avant la crise, autour de 2%, et ce, notamment en raison du coût de la transition énergétique, a ainsi fait savoir ce jeudi le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire, invité de la matinale de CNews/Europe 1. «Cela reste très dur pour beaucoup de nos compatriotes et que la question des salaires et des prix est une priorité parce qu’il y a encore beaucoup trop de gens pour lesquels cela reste difficile» mais «la crise inflationniste, je le confirme, est derrière nous (…) nous serons sous les 3% d’inflation en 2024», a-t-il déclaré.

«Tout a augmenté, nous ne reviendrons pas aux prix d’avant-crise mais il y aura un ralentissement très marqué de l’inflation qui sera sous les 3% en 2024», a-t-il poursuivi, expliquant pour autant – souhaitant être «tout à fait honnête et complet» – que «le niveau d’inflation structurel» resterait «un peu plus élevé que ce qu’il était avant». Selon lui, la justification tient notamment au fait «que nous relocalisons des activités» et «que la décarbonation de notre économie coûte cher». «Cela veut dire qu’on a connu des niveaux d’inflation autour de 1%, voire quasi-nuls, et qu’on aura des niveaux d’inflation qui seront de manière plus constante autour de 2% au lieu d’être autour de 1%», a-t-il précisé.

En novembre, l’inflation a poursuivi sa décrue en France, baissant à 3,5% sur un an contre 4% en octobre, selon l’Institut national de la statistique. Dans ses dernières prévisions publiées mi-décembre, l’Insee anticipe une inflation à 2,6% sur un an en juin prochain, contre 3,7% fin 2023 et autour de 6% en début d’année. Après un sommet à presque 16% au printemps, l’inflation des prix alimentaires marquerait nettement le pas, à 1,9%. La Banque de France a elle prédit que l’inflation atteindrait 5,7% en moyenne annuelle en 2023 et tomberait à 2,5% en 2024, mesurée ici selon l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) permettant la comparaison entre pays européens.