Redoutée par les uns, attendue par les autres, la période traditionnelle de déclaration des revenus s’apprête à débuter. Cette année, le service en ligne des impôts ouvrira ses portes ce jeudi 11 avril : une conférence de presse du ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave, sera d’ailleurs organisée ce jour-ci à Bercy.
À compter de jeudi, les particuliers pourront consulter leur déclaration préremplie en ligne, la corriger si besoin, puis la transmettre, une fois validée, à l’administration fiscale. Ils disposeront, pour cela, de plusieurs semaines, la date limite variant selon le département de résidence. Pour ceux numérotés de 1 à 19 ainsi que les Français non-résidents, elle est établie le jeudi 23 mai. Les habitants des départements 2A à 54, dont la Corse, auront quant à eux jusqu’au 30 mai, quand ceux vivant dans les départements 55 à 95 et les DOM pourront aller jusqu’au 6 juin.
Il est aussi possible de déclarer ses revenus sur papier, dans deux cas seulement : si votre foyer n’est pas équipé d’un accès à internet, d’une part, ou si vous n’êtes pas en mesure de faire votre déclaration en ligne, d’autre part. «Vous utiliserez la déclaration papier préremplie reçue en avril/mai 2024», précise l’administration fiscale. Les documents pourront aussi être téléchargés en ligne, «à partir de fin avril/début mai». Dans ces cas, «La déclaration de revenus doit être déposée avant le mardi 21 mai 2024 à 23h59, y compris pour les résidents français à l’étranger», précise Bercy.
Pour rappel, les barèmes ont été revalorisés de 4,8% le 1er janvier dernier, en application du budget 2024, afin de suivre l’évolution des prix et éviter de voir des salariés pénalisés. Les nouvelles tranches s’échelonnent donc entre 0%, en dessous de 11.294 euros, et 45% au-dessus de 177.106 euros. Mieux vaut déclarer ses revenus à temps, sous peine de devoir s’acquitter d’une majoration qui peut aller de 10%, en l’absence de mise en demeure, à 40%, «lorsque la déclaration n’a pas été déposée dans les 30 jours suivant la réception d’une mise en demeure». S’y ajoutent des intérêts de retard, équivalents à 0,2% de l’impôt dû, chaque mois de retard. Un manque d’attention coûteux, donc.