La secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon et son homologue de la CGT Sophie Binet ont appelé lundi le gouvernement à ouvrir des négociations «immédiates» sur les salaires des fonctionnaires à la veille d’une journée de mobilisation nationale. Les syndicats de fonctionnaires, réunis en intersyndicale, ont appelé les 5,7 millions d’agents publics à se mobiliser mardi pour défendre leur rémunération. Une manifestation est notamment prévue à Paris. «On demande des augmentations générales. Et on demande surtout des vraies négociations», a expliqué lundi sur RTL Marylise Léon.
«Aujourd’hui, il y a des fonctionnaires qui ont du mal à boucler les fins de mois. Il y a 10% – 500.000 fonctionnaires – qui gagnent moins de 1.508 euros nets par mois. Ils sont directement frappés par l’inflation, il faut qu’ils puissent vivre de leur travail», a-t-elle plaidé. «Et quand la CFDT dit qu’il faut de véritables négociations, tout ne se résume pas aux rémunérations», «il y a également la question des conditions de travail, des perspectives de carrière» et «un véritable problème d’attractivité», a poursuivi la responsable.*
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«Ça nécessite de véritables négociations. Donc j’en appelle à ce qu’elles puissent s’ouvrir le plus vite possible. On sera dans la rue demain (mardi) pour mobiliser l’ensemble des fonctionnaires et les personnes qui veulent les soutenir», a ajouté Marylise Léon. «On est à l’os. Nos services publics vont très mal, ils craquent de partout», a souligné de son côté Sophie Binet sur RMC/BFMTV, prédisant que les fonctionnaires seront «très nombreux» à être en grève mardi «pour enfin se faire entendre et que le gouvernement change ses choix budgétaires».
L’exécutif doit «ouvrir des négociations immédiates sur la situation dans la fonction publique», a plaidé la leader de la CGT à son tour, jugeant qu’«on sortira de cette crise par des revalorisations collectives». «Ce n’est pas normal que le pouvoir d’achat des fonctionnaires s’érode à ce point», a-t-elle martelé. «Aujourd’hui, les fonctionnaires français sont parmi les moins bien payés – les enseignants, les infirmières, les médecins… – et cela crée un déficit de vocations qui pose un problème pour que nos services publics puissent fonctionner».